Saint-Jean veut encadrer la distribution du Publisac

Municipal.  Saint-Jean-sur-Richelieu souhaite encadrer la distribution du Publisac et des articles publicitaires sur son territoire. Afin de réduire les impacts environnementaux, la Ville mettrait en place un système d’adhésion volontaire. Le conseil municipal a signalé son intention de légiférer à cet égard dès mai 2023. 

François Roy, le conseiller municipal à l’origine de cette initiative, souhaite rassurer les citoyens : ceux qui voudront continuer à recevoir leur Publisac le recevront. À l’instar d’un abonnement, ils n’auront qu’à apposer un pictogramme autocollant vert sur leur propriété. L’absence de pictogrammes signifiera le refus du citoyen de recevoir des articles publicitaires. Ainsi, l’envoi par défaut cessera.

Un volet touche aussi la distribution de publicités via Postes Canada. Les citoyens qui ne souhaiteront plus en recevoir auront à apposer un pictogramme rouge à l’intérieur de leur boîte aux lettres, explique l’élu du secteur des Prés-Verts.

Un avis de motion a été donné, le 21 juin. Le règlement sera adopté à une date ultérieure. D’ici là, des modifications pourraient être apportées. La Ville souhaite que la nouvelle règlementation entre en vigueur en mai 2023. Cela lui laissera le temps de mettre en place une campagne d’information auprès des citoyens.

Environnement

Avec ce règlement, Saint-Jean souhaite réduire les impacts environnementaux associés à la distribution des articles publicitaires. 

«À Saint-Jean, on a plus de 40 000 portes qui reçoivent des circulaires. Si on calcule qu’un Publisac pèse entre une et deux livres, ça fait énormément de tonnes métriques de matières à traiter toutes les semaines. Ce sont des statistiques très alarmantes», indique François Roy.

De son côté, TC Transcontinental, propriétaire du Publisac, dénonce le système d’adhésion volontaire («opt-in»). À ses yeux, «le opt-in est un système non viable à cause de sa complexité et des coûts prohibitifs qu’il engendrerait», indique par courriel, Rosiane Tessier, conseillère affaires publiques et communication marketing chez TC Transcontinental. Actuellement, l’entreprise fonctionne plutôt avec un système inverse, soit l’option de retrait («opt-out»). En avril, elle indiquait que 200 000 foyers québécois s’en prévalaient.

Journaux locaux

Outre les circulaires, des journaux locaux sont distribués via le Publisac. À Saint-Jean, c’est le cas du Richelieu. François Roy souligne que la Ville réfléchit à créer un programme d’aide, à l’instar de Montréal.

«Il faut aider les journaux locaux parce qu’ils sont une source d’information importante pour les citoyens qui n’ont peut-être pas les sous pour acheter Le Canada Français. On se penche sur la question», conclut-il.