Des patrouilleurs à vélo près des citoyens

Comme à chaque été, le Service de police de Saint-Jean-sur-Richelieu déploie des patrouilleurs à vélo sur son territoire. Deux équipes y sont affectées à temps plein, en particulier dans le centre-ville et les parcs. Le Richelieu a suivi l’une d’entre elles pour un après-midi.

Furtifs, mobiles et accessibles. Voilà trois mots qui décrivent bien les patrouilleurs à vélo du Service de police de Saint-Jean-sur-Richelieu. Ils ont autant le pouvoir de surprendre les contrevenants que d’attirer la sympathie des passants.

Après avoir passé une partie de la matinée à tenter de retrouver une aînée disparue, il est maintenant temps pour Pierre-Luc Prairie et Joé Boutin d’enfourcher leurs vélos. Avant de partir, ils jettent un coup d’œil au tableau des cartes d’appel. Direction un salon de coiffure sur la rue Champlain. Sa propriétaire se plaint de deux personnes qui mendient devant son commerce. Elle a donné une brève description des individus.

À notre arrivée, le couple s’est volatilisé. Les agents Boutin et Prairie se doutent de qui il s’agit. Ils invitent la coiffeuse à rappeler la police au besoin. Rassurée, elle a pris bonne note de leur conseil.

Mandat

« Notre mandat consiste à couvrir le centre-ville et les parcs de la ville, explique l’agent Joé Boutin. On répond à tous les appels et on appuie nos collègues en autopatrouille. Si nous sommes à proximité, nous faisons la première intervention. » À leur tour, les policiers à vélo peuvent travailler de concert avec les deux cadettes de la police, elles aussi en vélo pour l’été.

La bande du canal de Chambly, les grands parcs centraux et le Vieux-Iberville complètent leur itinéraire habituel. « Nous pouvons aller plus loin. À ce moment-là, il faut le prévoir. On ne fait pas tout dans la même journée ou la même semaine », explique celui qui pédale environ 40 kilomètres par patrouille.

Son coéquipier et lui ne craignent pas de se « mettre le nez dans le trafic ». Depuis le 12 juin, le duo a répondu à 32 appels, dont des personnes en crise, des cas de conduite avec les capacités affaiblies, des voies de fait ou de la possession de stupéfiants. Ils ont aussi émis une vingtaine de constats d’infraction et procédé à une douzaine d’interventions communautaires auprès des citoyens.

Itinérance

Le tiers des appels ont été en lien avec l’itinérance. Les sans-abri font désormais partie du paysage du Vieux-Saint-Jean. Pour Joé Boutin, c’est un tout autre portrait du centre-ville qu’à sa première patrouille à vélo, il y a cinq ans. Il leur accorde une attention particulière pour apprendre à mieux les connaître.

Pour la première fois, les patrouilleurs à vélo seront en fonction jusqu’à la fin septembre. Cela leur permettra de renforcer la surveillance aux abords des écoles lors de la rentrée scolaire. Tout au long de l’été, on verra aussi les quatre ensemble dans les grands événements, comme à l’International de montgolfières.