Des robes rouges au parc Christophe-Colomb

Commémoration. Le Centre de femmes du Haut-Richelieu tiendra le vendredi 5 mai un rassemblement au parc Christophe-Colomb pour souligner la Journée de la robe rouge. Toute la population est invitée pour rendre hommage aux femmes autochtones disparues et assassinées.

Les femmes autochtones constituent moins de 5% de la population canadienne, mais elles représentent le quart des femmes victimes d’homicide et la moitié des cas de traite de personnes. De plus, elles sont 12 fois plus susceptibles d’être assassinées ou portées disparues que les autres femmes au pays. Au Canada, on estime qu’il y a plus de 4000 femmes et filles autochtones disparues et assassinées.

La population est conviée au rassemblement à partir de 14 heures dans le parc Christophe-Colomb, à l’angle des rues Loyola et Champlain. Après quelques prises de parole, il est prévu d’accrocher des robes rouges dans les arbres en mémoire des disparues.

Origine

Inspirée par le projet artistique pancanadien REDress Project de l’artiste métisse Jaime Black, la Journée de la robe rouge consiste à rendre hommage aux milliers de femmes de filles autochtones disparues et assassinées. La journée du 5 mai a été choisie pour commémorer l’anniversaire de naissance de Lisa Marie Young, une jeune femme de 21 ans de la communauté de Tla-o-qui-aht disparue à Nanaimo, en Colombie-Britannique. Elle n’a jamais été retrouvée.

Depuis 2015, le projet de Mme Black a pris de l’ampleur. L’artiste invite la population canadienne à y participer en affichant une robe rouge à la fenêtre de son domicile et dans l’espace public. La couleur rouge symbolise à la fois la vitalité et la violence dont les femmes autochtones sont victimes.