La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu adopte sa nouvelle Politique de l’arbre

Décrite comme « innovante et ambitieuse » par rapport à sa première version en 2012, la -Politique de l’arbre de la -Ville de -Saint-Jean–sur-Richelieu s’inscrit en phase avec la réalité des changements climatiques. Mihai -Raduca, conseiller en environnement à la municipalité, nous en explique les grandes lignes.

Dix ans après sa première mouture, la Politique de l’arbre de la Ville de-Saint-Jean-sur-Richelieu fait peau neuve. Le document qui établit les grandes orientations municipales sur la protection du patrimoine arboricole se projette sur un horizon de dix ans afin d’atteindre ses principaux objectifs.

« Elle est centrée sur le citoyen et les bienfaits que les arbres leur apportent, précise M. Raduca. Nous avons consulté la majorité des services de la Ville pour établir des objectifs réalistes, ainsi que le comité consultatif en urbanisme et le comité de l’environnement, du développement durable, du plan de conservation et de la transition écologique. »

La municipalité se donne dix ans pour mettre ses orientations stratégiques en œuvre. L’une d’entre elles établit une cible de 20 % d’indice de canopée urbaine. À l’heure actuelle, l’indice se situe à 17,9 %. L’indice de canopée urbaine mesure la proportion d’ombrage que procure la cime des arbres sur un territoire donné.

Abattage

La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu prévoit adopter un train de règlements en cohérence avec sa nouvelle politique. Le premier consistera à encadrer l’abattage d’arbres en cour latérale et en cour arrière sur les propriétés privées. « Il s’agit d’une priorité qui sera entamée dès le début de l’année », confirme Marie-Pier Gagnon, conseillère en stratégies numériques et relations médias de la Ville.

Il sera aussi question de mettre à jour la réglementation sur la protection des arbres sur les chantiers et assurer leur respect par des inspections régulières. La Politique de l’arbre suggère aussi d’évaluer la possibilité de demander une compensation financière lorsqu’un arbre est abattu et ne peut être replanté, conformément aux règlements municipaux.

Trois arbres à proximité

En foresterie urbaine, la règle du 3-30-300 établit que chaque personne devrait voir au moins trois arbres à partir de chez elle, demeurer dans un milieu ayant un minimum de 30 % de canopée et être situé à moins de 300 mètres d’un parc ou d’un espace vert.

« Chaque arbre a ses bienfaits sur la santé humaine, souligne M. Raduca. L’indice de canopée urbaine est de plus en plus courant. Il a l’avantage de considérer chaque arbre. Il ne faut pas le confondre avec le couvert forestier, qui tient plutôt compte des massifs d’arbres », nuance le conseiller en environnement.

Le patrimoine arboricole a bien changé depuis dix ans à Saint-Jean-sur-Richelieu. La faute revient surtout à l’agrile du frêne. Cet insecte ravageur a tellement causé de dégâts que la Ville a entrepris l’abattage de tous ses spécimens sur le domaine public d’ici trois ans.

La Politique de l’arbre vient aussi pallier ce problème en tenant compte de la diversité fonctionnelle, un indicateur qui est directement relié à la résilience d’un écosystème. Plus la diversité est forte, plus elle a la capacité d’affronter les aléas météorologiques et les espèces exotiques envahissantes.

On peut consulter la Politique de l’arbre ici.