Autobus Transco: le syndicat refuse l’arbitrage, malgré l’intervention du ministre

MONTRÉAL — Le syndicat des chauffeurs d’autobus d’écoliers maintient son refus de recourir à l’arbitrage pour régler le différend avec Autobus Transco, malgré une invitation en ce sens du ministre du Travail, Jean Boulet, et de l’employeur.

Le syndicat, qui représente 350 chauffeurs d’autobus d’écoliers, est en grève depuis le 31 octobre dernier. La grève se poursuit donc.

Quelque 15 000 jeunes qui étudient dans des écoles des Centres de services scolaires de Montréal et Marguerite-Bourgeoys, ainsi que des Commissions scolaires English Montreal et Lester B. Pearson et au Collège Sainte-Anne sont ainsi privés de transport d’écoliers depuis le mois d’octobre.

Vendredi dernier, devant ce conflit qui perdure, le ministre du Travail, Jean Boulet, avait rencontré séparément l’employeur et le syndicat de la Fédération des employé(e)s des services publics, affiliée à la CSN.

Il avait alors rappelé aux parties que si elles y consentaient, il pouvait nommer un arbitre — un tiers neutre et impartial — afin de trancher le litige et ainsi permettre le retour au travail. La sentence arbitrale tient alors lieu de convention collective. L’employeur l’avait déjà offert au syndicat, à plus d’une occasion, en vain.

«On n’ira pas en arbitrage. On ne se fera pas imposer une convention collective», a répliqué la présidente du syndicat, Carole Laplante, en entrevue mercredi.

Les arguments du ministre du Travail, «ça ne nous convainc pas».

Elle ajoute que le syndicat négocie depuis plusieurs années avec Autobus Transco et est toujours parvenu à conclure une entente pour renouveler la convention collective.

La rémunération des chauffeurs d’autobus est le principal point en litige.

«On croit à la conciliation», a ajouté Mme Laplante.

D’ailleurs, une autre rencontre de conciliation a eu lieu mercredi, mais sans développement. L’impasse demeure, admet-elle.

L’employeur maintient son offre. «Autobus Transco propose le recours à l’arbitrage depuis le début du mois de janvier, mais la CSN continue de rejeter cette proposition raisonnable, ce qui nuit à la présence en classe des élèves.»

«La CSN se trouve être la seule partie qui prolonge cette grève inutile», déplore Autobus Transco.