Rage du raton : sept municipalités doivent redoubler de prudence

Un raton laveur atteint de rage a été détecté au ­Québec pour une première fois en dix ans, à ­Saint-Armand en Estrie. Puisque plusieurs cas similaires ont aussi été rapportés aux ­États-Unis, le ministère de l’Environnement demande à la population des municipalités frontalières des ­MRC du ­Haut-Richelieu et de ­Brome-Missisquoi de redoubler de vigilance.

Malgré les opérations de vaccination contre la rage du raton déployées au ­Québec et du côté américain en 2024, l’infection a été détectée sur un animal mort de la ­Belle ­Province le 17 décembre dernier.

«  ­Seule une analyse de laboratoire peut distinguer les spécimens réellement infectés par le virus de la rage de ceux qui ne le sont pas. [Lorsque] la rage du raton laveur est présente dans un secteur, ce ne sont pas tous les cas de rage chez les animaux sauvages qui peuvent être détectés. Donc, l’absence de cas confirmés dans une municipalité à proximité de ­Saint-Armand ne signifie pas que la rage n’est pas présente  », relève ­Daniel Labonté, relationniste de presse au ministère de l’Environnement, de la ­Lutte aux changements climatiques, de la ­Faune et des ­Parcs (MELCCFP).

Étant donné les récents événements, le ­Ministère demande la collaboration de la population pour qu’elle signale les ratons laveurs, les mouffettes et les renards qui sont morts, qui semblent désorientés, blessés, anormalement agressifs ou paralysés. Les informations peuvent être transmises en appelant au 1 877 346‑6763 ou en remplissant un formulaire sur le site ­Internet du gouvernement.

Transmission

Le ­MELCCFP avance qu’en raison du foyer épidémique de rage du raton laveur qui se trouve dans le nord du ­Vermont et qui s’étend maintenant jusqu’au ­Québec, les résidents de sept municipalités du ­Haut-Richelieu doivent faire preuve de vigilance. Les endroits visés par cet appel à la prudence sont ­Clarenceville, Henryville, ­Noyan, Saint-Alexandre, Sainte-Anne-­de-Sabrevois, ­Saint-Sébastien et Venise-en-Québec.

Le ­MELCCFP estime que les opérations de vaccination qu’il a déployées en avril, août et octobre 2024 ont permis d’immuniser 45 % à 65 % des ratons qui vivent dans les habitats visés.