Le président de Ford reconnaît et identifie les problèmes urgents à régler
• Le grand patron de Ford reconnaît que la compagnie a des problèmes importants à régler.
• Lors d’une émission radio, le dirigeant a identifié plusieurs éléments qui devront être réglés rapidement.
• Jim Farley reconnaît que la qualité d’assemblage des modèles offerts par la compagnie diffère selon l’usine d’où ils proviennent.
On mentionne souvent que Ford a des problèmes à régler, notamment en ce qui concerne la conception et la production de ses véhicules. Le nombre effarant de rappels effectués au cours des dernières années pour quantité de problèmes évitables est un bel exemple que ça ne tourne pas rond au sein de l’entreprise.
Et ce n’est pas nous qui le disons. Jim Farley, le chef de la direction de Ford, en parle ouvertement. Selon le journal Detroit Free Press, dans une récente entrevue exclusive accordée à l’émission Cars & Culture qui est diffusée sur la radio satellite SiriusXM, le dirigeant ne s’est pas défilé. En gros, il a reconnu et identifié certains des problèmes qui sont plus urgents à régler.
Jim Farley a commencé par reconnaître que l’année 2022 n’avait pas été aussi productive que souhaité. La compagnie n’a pas récolté tous les milliards qu’elle avait anticipés. Il a également mentionné, concernant les problèmes qui doivent être réglés, que ça prenait trop de temps. Voilà beaucoup de candeur de la part d’un chef de la direction.
Il a ensuite mentionné que pour en arriver aux mêmes résultats que ses concurrents, la compagnie doit actuellement employer 25 % plus d’ingénieurs. « Je n’ai pas les moyens de perdre 25 % d’efficacité. Tout cela peut être géré par les chefs d’équipe au sein de la compagnie. Ils devront faire les changements requis pour que l’on soit plus concurrentiel. »
Il a aussi expliqué que la compagnie devait avoir plus de spécialistes techniques plutôt que des généralistes. C’est une question de culture d’entreprise. La collaboration est plus importante que jamais, tout comme la résolution de problème, plutôt que leur simple observation.
Puis, en lien avec ce point, il a spécifié que la direction devait mieux évaluer l’expertise des gens qu’elle emploie. Sont-ils des gens d’action lorsque vient le temps de régler des problèmes, des personnes qui font avancer les choses ? « Leur première action doit être d’agir, pas de discuter des choses qui doivent être faites. On progresse dans notre façon d’évaluer. Ça va finir par déterminer qui se fait engager, qui reçoit une promotion, qui obtient plus de responsabilités. L’ancienneté sera importante, mais on doit davantage baser nos décisions sur le mérite, sur le genre de comportement que l’on croit important comme la collaboration, la résolution de problème et l’excellente. »
Voilà un élément très important et signe que les choses se déroulent toujours à l’ancienne chez Ford. Ça peut expliquer une partie des problèmes. L’industrie a changé au cours des 30-40 dernières années.
Puis, sur ce qui se passe dans les usines, sa remarque est encore plus intéressante. « Je vois que certaines de nos usines sont de classe mondiale en matière de qualité, au même titre que Toyota pour la façon dont elles fonctionnent. Avec d’autres usines, je ne sais pas où nous en sommes en matière de qualité. Je parle à un opérateur individuel et il ne peut pas me dire si l’on est en avance ou en retard en fait de qualité. Je ne sais pas quel est l’écart avec la concurrence sur le plan de la qualité. Nous ne pouvons pas avoir cette différence dans nos usines d’assemblage. »
Ce qui est positif dans tout cela, c’est qu’il y a la reconnaissance d’un problème. On verra maintenant de quelle façon la compagnie tentera de le régler.
Contenu original de auto123.