Volkswagen Jetta GLI 2022 essai routier : un classique qui ne se démode pas

•    Auto123 met à l’essai la Volkswagen Jetta GLI 2022.

•    Ce modèle s’avère une alternative plus discrète aux Golf GTI et R.

•    Pourtant, les performances sont très similaires à celles de la Golf dynamique.

•    Et heureusement, Volkswagen continue d’offrir une boîte manuelle.

La Volkswagen Jetta GLI a souvent langui dans l’ombre de la Golf GTI au fil de son histoire. C’est le cas depuis que la berline a fait ses débuts dans les années 80 en Amérique du Nord, et c’est encore le cas en 2022. La berline Jetta n’est assurément pas aussi prisée des amateurs de performance en format de poche que le tandem Golf GTI/Golf R.

Malgré cet ombrage, la berline allemande s’est forgé une réputation enviable parmi certains, notamment les passionnés de conduite qui préfèrent la discrétion d’une berline comparée à la fanfaronnade d’une compacte bicorps au look sportif.

La GLI figure donc toujours au catalogue de la marque allemande, tout comme la Jetta régulière d’ailleurs, contrairement au duo Golf GTI/Golf R qui n’a plus la Golf « tout court » en arrière-plan.

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Une GTI plus discrète
La Jetta GLI, il faut l’avouer, n’a pas le même panache que la plus récente Golf GTI. La silhouette allongée de la berline est assez réussie, mais ce bouclier muni d’une grille de calandre extra large ne fait certainement pas l’unanimité parmi les irréductibles du modèle. 

C’est vrai qu’on remarque assez rapidement cette petite bande rouge qui traverse le bouclier de gauche à droite et que ces accents rouges plus bas sont une manière un peu plus agressive d’habiller la version performance de la berline. Il y a également un petit aileron à la base du pare-chocs. Ce traitement se poursuit sur les flancs de la voiture et même jusqu’à l’arrière où le pare-chocs arrière est résolument plus agressif que celui de la berline Jetta. 

Sur le bout du coffre, il y a ce petit becquet de couleur noire, la GLI se distinguant par la présence de deux pots d’échappement ovoïdes. Finalement, les jantes noir lustré de 18 pouces de diamètre forment un beau contraste avec les étriers peints en rouge. 

Règle générale, la GLI paraît même un peu en retrait face à la berline Si de Honda. Il manque un « je-ne-sais-quoi » à ce design pour que la GLI retrouve ses lettres de noblesse. Du moins, c’est mon opinion.

Et à l’intérieur alors?
Lorsque Volkswagen a pris la décision d’adapter sa berline compacte au continent nord-américain en 2011, les puristes du modèle ont rapidement exprimé leur mécontentement. Mais il faut l’avouer, ce changement de cap lors de la refonte de la génération précédente lui a permis de rattraper la concurrence, surtout grâce à l’espace plus généreux à la deuxième rangée. 

Les plus sévères trouveront à redire sur l’absence de buses de ventilation au centre. En revanche, les sièges chauffants sont une superbe alternative au temps froid. Qui plus est, le coffre est caverneux et la première rangée est dans la bonne moyenne de la catégorie.

Évidemment, le caractère sportif de la GLI fait en sorte que ça tape lorsque la voiture rencontre des nids-de-poule, surtout lorsqu’en mode Sport, ce qui raffermit les amortisseurs. Pour plus de confort – en conduite urbaine notamment –, le mode Confort est tout indiqué. Il est également possible de choisir ses propres paramètres avec le mode Individuel. Quant au mode Eco, il ne fait qu’étouffer la mécanique, ce qui va à l’encontre du caractère de la voiture.

Il faut aussi mentionner les sièges avant plus enveloppants que ceux de la Jetta régulière. À l’arrière, c’est plus conventionnel. 

La technologie
La Jetta GLI est peut-être un peu moins « techno » que les deux Golf – qui ont eu droit à la planche de bord « tactile » des plus récents modèles de la marque –, mais force est d’admettre que son côté plus « analogique » facilite grandement la vie de l’utilisateur. On a, par exemple, ces trois molettes pour la climatisation et des simples touches sous l’écran tactile central. Même le bouton Mode, logé non loin du levier de vitesses, est plus facile à utiliser que les menus tactiles de la GTI et la R. 

Le volant multifonctions est assez complexe, mais on finit par s’habituer, je le confirme! 

Quant à cet écran, son orientation légèrement inclinée vers le conducteur est déjà un gros plus, mais la réactivité de l’écran et les commandes assez simples du système d’infodivertissement lui confèrent une bonne note en plus. 

Au volant
La motorisation qui prend place sous le capot n’est pas piquée des vers, elle. Avec une puissance de 228 chevaux et un couple de 258 lb-pi, la Jetta GLI n’est pas aussi bien nantie que la GTI, mais cette légère infériorité ne paraît tout simplement pas lors des accélérations soutenues. La GLI est assurément plus efficace en ligne droite avec l’unité à double embrayage, mais de toute manière, pour l’agrément de conduite, la boîte de vitesses manuelle à six rapports est celle des puristes. 

Voilà certainement la raison d’être de cette berline compacte. Si la berline Jetta ne réussit pas vraiment à se démarquer à ce niveau, la GLI fait amende honorable avec un comportement plus convaincant. Est-ce mieux que sa consœur à hayon? Je n’irais pas jusque-là, mais disons que les deux se ressemblent, notamment au niveau du grondement de la mécanique.

Ce dernier sort des haut-parleurs, en passant. Les puristes n’apprécient pas tout le temps cette sonorité artificielle, mais peu importe la manière, c’est le résultat qui compte selon moi. 

Face à la Jetta de base, la GLI se démarque non seulement par son groupe motopropulseur différent, mais aussi par sa suspension indépendante multibras au deuxième essieu, contre la poutre de torsion avec amortisseurs de la livrée plus accessible. À ce niveau, les deux Golf font mieux que la Jetta en ce qui a trait à l’amortissement, mais il ne s’agit pas d’une critique, seulement d’un constat. Les pneus plus collants disponibles sur les livrées plus cossues de la GTI sont responsables de cet avantage ici. 

La direction est également l’une des forces de la GLI. Elle communique plutôt bien les imperfections de la route, mais s’avère aussi suffisamment lourde et rapide pour les tracés plus sinueux. Le superbe volant sport à base aplatie, quant à lui, est toujours aussi agréable à tenir en main. On ne peut dire autant au sujet du pommeau du levier de vitesses. La célèbre « balle de golf » aurait probablement été plus appropriée, mais bon, ce détail peut facilement être corrigé.  

Règle générale, la Jetta GLI est une voiture plus amusante qu’elle en a l’air, notamment par sa position de conduite relativement facile à trouver, mais aussi par son système de freinage plus performant que sur la Jetta de base. Ce modèle GLI partage ses freins à disque avec la précédente Golf R à l’avant, tandis que les disques arrière sont également plus larges que sur la berline de base. 

Le mot de la fin
Cet essai m’a permis de me réconcilier avec la Jetta GLI. Moins précise que la GTI dans son exécution, la GLI mérite au moins d’être considérée, surtout si vous êtes du type berline. Je préfère grandement la planche de bord de celle-ci et l’immense coffre se démarque par son bon volume. 

Il reste toutefois à avaler le design de la GLI. La Jetta de huitième génération a perdu de son charme européen, un aspect que la paire de Golf n’a pas perdu encore. À voud de décider à quel point cela vous dérange.

On aime

Agrément de conduite
Une berline confortable malgré tout
Le grondement de la mécanique

On aime moins

Finition un peu en retrait
Plastiques bon marché

La concurrence principale

Acura Integra A-Spec
Honda Civic Si
Kia Forte5 SX
Subaru WRX
Volkswagen Golf GTI

Contenu original de auto123.