2001 : le récit d’une fusion

Le regroupement municipal des villes de Saint-Jean-sur-Richelieu, de Saint-Luc, d’Iberville, de la municipalité de L’Acadie et de la paroisse de Saint-Athanase célèbre ses vingt ans en 2021. La fusion est officialisée le 24 janvier 2001, et la nouvelle entité prend le nom de Saint-Jean-Iberville. Ce n’est que le 16 mai suivant que la Ville prendra officiellement le nom de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Une fusion qui n’en était pas à sa première tentative

Le mouvement des regroupements municipaux bat son plein au Québec au tournant des années 1960. Alors que le Québec comptait 489 municipalités en 1855, il en compte 1674 en 1961.

Dès 1962, la Ville de Saint-Jean fait les démarches pour annexer la paroisse de Saint-Jean, qui correspond au quartier Saint-Eugène. Les limites de la ville s’étendent désormais jusqu’aux frontières de Saint-Blaise. Quelques discussions sont aussi entreprises avec les résidents du quartier Talon, appartenant à Saint-Luc, mais rien n’aboutit. Cette même année, Iberville annexe une partie de Saint-Athanase, comprenant 1500 habitants. Cela permet à Iberville d’aménager un parc industriel, une polyvalente et un aréna.

Manifestation contre la fusion, nov. 2000
Photographe Rémy Boily
Archives du journal Le Canada Français

 

En 1971, le gouvernement provincial promulgue une loi favorisant le regroupement municipal. Iberville entre en discussion avec Saint-Athanase, qui s’oppose. Le conseil se tourne alors vers Saint-Jean. Une étude de faisabilité est réalisée, mais Saint-Jean n’est pas convaincu de la pertinence de l’annexion.

Ce n’est vraiment qu’avec la réforme Ryan, qui prévoit une aide financière aux municipalités désirant se regrouper, que le projet de fusion est remis en marche. En 1996, Iberville fait une nouvelle tentative avec Saint-Athanase, sans succès. La ville rejoint donc le projet de regroupement de Saint-Jean et de Saint-Luc.

Saint-Athanase, voulant éviter cette fusion, tente un rapprochement avec Mont-Saint-Grégoire, mais cela n’aboutit pas. Malgré un référendum à très forte majorité contre en octobre 2000, tant à Saint-Athanase qu’à L’Acadie (95,6 % contre à L’Acadie), le gouvernement provincial inclut les deux territoires dans le projet de regroupement municipal, qui prend effet le 24 janvier 2001.

On dit à l’époque que s’il y a une seule chose sur laquelle tout le monde est d’accord au sein du regroupement, c’est que le nom déplaît. On parle dès février de changer pour Saint-Jean-sur-Richelieu, afin d’éviter un changement d’adresse des industries et de la majorité de la population, entre autres. C’est le 16 mai 2001 que prend effet cette résolution.

Le nouveau et actuel logo symbolise l’union des deux rives. Les cinq vagues représentent les cinq territoires regroupés.