COLLÈGE MILITAIRE ROYAL DE SAINT-JEAN

Le choix par excellence pour un parcours de vie hors de l’ordinaire

Bien des jeunes ne le savent peut-être pas, mais les Forces armées canadiennes offrent une avenue extrêmement intéressante pour qui veut, à la fois, entreprendre des études universitaires et embrasser une carrière militaire des plus stimulante.

Le Canada compte deux institutions qui offrent cette formation: le Collège militaire royal de Saint-Jean à Saint-sur-Richelieu et le Collège militaire royal de Kingston en Ontario. À Saint-Jean, le programme d’études s’étend sur une période de quatre à cinq ans. On y décroche d’abord un diplôme d’études collégiales en sciences humaines ou en sciences de la nature. Par la suite, on complète avec un baccalauréat en Études internationales.

Toutefois, pour ceux et celles qui veulent étudier dans d’autres domaines que les Études internationales, c’est à Kingston qu’il faut poursuivre la formation universitaire. On peut s’inscrire dans toutes les disciplines universitaires, notamment le génie, l’administration des affaires, la psychologie, l’histoire, la littérature, les sciences ou l’économie. Aux deux endroits, les cours se donnent en français et en anglais.

Il y a bien sûr des critères pour accéder au Collège militaire royal de Saint-Jean. Il faut avoir complété la cinquième année du secondaire ou la première année de cégep. On présente ensuite une demande d’admission. La date limite est le 31 janvier pour une formation qui commencera à l’été. Le candidat ou la candidate devra alors réussir un test d’aptitude, un examen médical et une entrevue. Un comité de sélection prendra une décision finale. Celle-ci sera fondée sur deux critères: le potentiel militaire et le rendement dans les études. Dans le premier cas, on évalue les habiletés, les traits de personnalité et les aptitudes générales. Au plan académique, on favorise les personnes qui ont obtenu au moins 70% dans leurs notes scolaires. Au total, le processus peut durer de six à huit semaines.

Les deux campus ne font pas vraiment de campagnes de recrutement. Ils procèdent plutôt à deux journées portes ouvertes annuellement. À Saint-Jean, il y en a eu une le 14 septembre. La prochaine aura lieu le 9 novembre. Entre 700 et 900 personnes s’y présentent chaque fois. Le processus de sélection est rigoureux, car on n’accepte qu’environ 200 nouveaux élèves-officiers chaque année.

La personne choisie devra s’engager pour quatre à cinq ans après la fin de ses études, pour un total de huit à dix ans dans les forces armées. Cette durée s’explique par le fait que l’éducation est entièrement payée et que les élèves-officiers reçoivent un salaire tout en étant logés et nourris durant leurs études. On peut toujours quitter après quelques mois ou un an au maximum.

Environ 20% des candidats sont des femmes. L’armée travaille fort pour augmenter ce pourcentage à 25%. L’exemple de Jennie Carignan, ancienne élève-officier au Collège militaire royal, et générale canadienne qui prendra en novembre le commandement de la mission de l’OTAN en Iraq chargée de former et de renforcer les capacités militaires des forces irakiennes, en inspirera peut-être un certain nombre.

Ancien du collège et directeur de l’escadre des élèves-officiers au campus de Saint-Jean, le lieutenant-colonel William Girard vante le programme qui vise à former de futurs leaders tant dans l’armée que dans le civil quand ils quitteront la vie militaire. «On met beaucoup l’accent sur le développement du leadership. On vise à former des individus responsables qui joueront un rôle positif tant dans l’armée que dans la société. On aime voir nos jeunes réussir et faire de belles carrières».

Pour en apprendre davantage sur le Collège militaire royal de Saint-Jean et la formation qu’on peut y acquérir, il suffit d’aller sur le site internet www.cmrsj-rmcsj.forces.gc.ca. Vous y découvrirez un univers fascinant!