L’ACERUM : Un spiritueux du Québec

Un peu d’histoire
C’est au printemps 2014 que Gérald Lacroix et Josée Métivier ont commencé à rêver d’avoir une distillerie artisanale et de fabriquer un whisky 100% québécois. Pré-retraités, ils ont visité quelques distilleries à travers le Canada et ailleurs dans le monde afin de trouver leur inspiration. C’est finalement en 2016 qu’ils s’installent dans un tout nouveau bâtiment construit sur la terre d’un cousin à Shefford, dans les Cantons-de-l’Est. Situé à mi-chemin entre Granby et Bromont, aux abords du magnifique Mont-Shefford, cet endroit offre champs et érablière pour y cultiver les ingrédients de base de la distillerie.

L’acerum
Obtenant leur permis de distillateur en janvier 2017 et n’ayant pas encore de récolte de céréale leur permettant de commencer la fabrication du
whisky, ils décident alors d’utiliser l’eau d’érable provenant de leur érablière afin de créer une eau-de-vie qu’ils appellent « Acerum ». Mot latin signifiant Érables, acerum est aussi un clin-d’oeil au mot « rhum » duquel ils se sont inspirés pour créer leur premier produit.

C’est ainsi que le 22 décembre 2017, les deux premiers lots des produits de cette nouvelle distillerie se retrouvent sur les tablettes de la SAQ; soit l’Acerum blanc, une eau-de-vie d’érable non-vieillie, et l’Acerum brun, vieillie en fûts de chêne pendant 4 à 6 mois. Le blanc est vif et poivré avec des notes fruitées, tandis que le brun a des arômes de caramel et de poires confites avec de légères notes d’érable et d’oranges amères. Un très beau produit de notre terroir, dans un très bel habillage.

Vers une appellation réservée
Au printemps 2018, Distillerie Shefford s’associe à deux autres producteurs d’alcool afin de créer l’USDÉ (Union des Distillateurs de Spiritueux d’Érable) et lancer une toute nouvelle certification pour la production de l’acerum. Des démarches sont aussi en cours afin de créer la première appellation réservée pour un spiritueux du Québec, l’acerum. Ultimement, la Distillerie Shefford et l’UDSÉ désirent faire reconnaitre à l’international l’acerum au même titre que le cognac ou le scotch, soit une catégorie de spiritueux à part entière et, ainsi, créer un engouement autant chez les distillateurs d’ici que chez les consommateurs québécois et
étrangers. Quoi de plus naturel que la première appellation pour un spiritueux du Québec soit un produit à base de notre or ambré!