La saison des sucres est lancée

Les cabanes à sucre du Haut-Richelieu ont ouvert leurs salles à manger au cours des derniers week-ends. Les érablières ont également commencé à récolter l’eau d’érable en raison des températures chaudes. Malgré la saison hâtive, les propriétaires ne se disent pas inquiets pour leur récolte. Ils soulignent aussi que les cabanes à sucre continueront à vendre des boîtes-repas à emporter et que les prix resteront stables.

L’érablière Charbonneau, située sur le rang de la Montagne à Mont-Saint-Grégoire, est la seule qui a ouvert ses portes le samedi 17 février. « On a l’habitude d’ouvrir tôt pendant le mois de février. Le téléphone ne dérougit pas. On a certaines journées pendant le mois de mars qui sont déjà complètes. Comme il a commencé à faire chaud, les gens ont déjà le goût de venir à la cabane à sucre », raconte Mélanie Charbonneau, propriétaire de l’érablière Charbonneau. 

De leur côté, les autres cabanes à sucre de la région ont lancé leur saison le 24 février. «  Chez nous, il y a des gens qui ont réservé depuis 2023. Ils se sont pris d’avance, car l’année dernière, ils ont manqué leur coup  », affirme Pascale Gladu, propriétaire de l’Érablière au Sous-Bois.

Pour la saison 2024, les propriétaires de la région interrogés par le journal conservent presque les mêmes tarifs que l’an dernier. Celui pour adultes a augmenté d’un ou deux dollars, alors que le prix pour les enfants est resté inchangé.

Saison hâtive

Cette année, la saison de l’érable s’annonce hâtive. Étant donné que la température a commencé à se réchauffer au mois de février, la plupart des acériculteurs de la région ont décidé d’entailler leurs arbres pour commencer la récolte de l’eau d’érable. «  Ça a coulé plus tôt que d’habitude. Cependant, cela ne veut pas dire que l’eau d’érable va couler pendant tout le long. On ne peut pas encore savoir si la saison va être bonne  », note Mme Charbonneau. 

Selon les propriétaires des érablières, pour avoir une bonne récolte d’eau d’érable, il faut des nuits froides et des jours chauds avec une différence de 5 à 10 degrés. L’idéal est d’avoir des nuits à -5 ou -10 degrés Celsius et des jours où la température peut monter au-dessus de zéro. «  On a déjà commencé à faire du sirop. On a entaillé nos érables et ça coule. On n’a jamais manqué de sirop d’érable, et ce qui nous reste, on le garde pour la saison suivante  », affirme de son côté Pascale Gladu.

Cependant, ce ne sont pas tous les producteurs qui ont déjà percé les arbres pour y enfoncer les chalumeaux. La plupart des acériculteurs restent positifs même si la suite de la saison est encore incertaine. «  On a décidé de ne pas entailler d’avance nos arbres même s’il a fait chaud plus tôt cette année. On essaie de préserver nos arbres. Nos productions diminuent avec le temps, mais il y aura encore une bonne production. Ça dépend toujours de l’année. Parfois, ça s’arrête vers la mi-mars parfois vers la fin mars  », note Camélie Gingras de l’Érablière La Goudrelle. 

Boîte-repas

Encore cette année, les érablières continueront à vendre dans les épiceries Métro des boîtes-repas du type Ma cabane à la maison, un concept qui a vu le jour pendant la pandémie puisqu’il était impossible d’ouvrir les salles à manger. Les érablières Charbonneau et La Goudrelle vendront sur place ce type de repas à emporter. D’autres comme l’Érablière au Sous-Bois proposeront plutôt leurs repas chauds à venir chercher sur place.