Le mode de vie des pompiers raconté

Le duo ­père-fils Éric et ­Antoine ­Martel a travaillé durant plus de trois ans sur un documentaire intitulé ­Héros d’un jour, héros pour toujours, qui met en lumière le quotidien exigeant des pompiers. L’œuvre a été présentée pour une première fois le 14 mars, à l’Hôtel ­Saint-Jean-­sur-Richelieu.

Il s’agit du premier projet d’Antoine ­Martel, diplômé d’une technique de production et postproduction télévisuelles et cinématographiques. Il a également créé sa compagnie A. Martel ­Production. Quant à Éric ­Martel, il œuvre comme officier préventionniste à ­Saint-Alexandre et comme conseiller en prévention incendie pour ­Hydro-Québec.

«  J’étais à la recherche d’un défi, et j’ai voulu montrer la réalité du métier de pompier, que mon père pratique à temps partiel. Je trouvais que c’était une bonne occasion de montrer l’envers du décor qu’on ne connait pas assez  », indique le jeune homme.

Sujets

L’objectif du documentaire est d’aborder ce domaine d’expertise dans son ensemble. Il traite donc de nombreux sujets, dont l’embauche et la formation des pompiers, les interventions, la prévention et le parcours des retraités, tout en rendant hommage à ces hommes et femmes qui risquent leur vie pour assurer la sécurité de tous.

Pour ce faire, une soixantaine d’intervenants ont été rencontrés. Parmi eux, il y a des pompiers de plusieurs villes, dont ­Laval, ­Longueuil, ­Saint-Jean-­sur-Richelieu et ­Saint-Alexandre ; des membres de leurs familles ; des anciens pompiers à la retraite ; et même une sinistrée. On y explique également le métier des répartiteurs 911 et des préventionnistes.

Un autre sujet très important pour le duo est le quotidien des pompiers à temps partiel, une réalité qui demeure plutôt méconnue. Le fait de combiner ce métier avec un autre peut s’avérer exigeant pour eux. «  ­Quand il y a un appel d’urgence, on n’est pas nécessairement à la caserne, mais il faut s’y rendre en vitesse. Des fois, on travaille une nuit complète pour maîtriser un incendie et on doit quand même aller travailler à notre autre emploi le lendemain  », raconte Éric ­Martel.

Recrue

Ce projet a confirmé l’intérêt d’Antoine ­Martel pour le cinéma documentaire. «  J’aime en apprendre sur des sujets et montrer des angles cachés  », souligne celui qui suit également les traces de son père en étant dorénavant une recrue du ­Service de sécurité incendie de ­Saint-Alexandre dans le but d’y œuvrer à temps partiel. «  ­Travailler sur ce documentaire m’a donné envie de me lancer dans cette aventure, moi aussi  », ­conclut-il. Le documentaire est disponible sur ­Youtube.