Les cinq ingrédients d’une communauté nourricière

La Ville s’est associée au début de 2023 avec l’organisme Vivre en ville pour bâtir son propre plan de développement d’une communauté nourricière. En décembre dernier, une quarantaine de citoyens ont participé à un atelier qui servira à jeter les bases de la stratégie municipale.

Qui dit développement durable dit d’abord environnement. Mais il y a plus, comme l’accès à une alimentation saine, abordable et de proximité. L’atelier qui s’est tenu le 7 décembre à la Maison Epiphany du Domaine Trinity visait à récolter la vision des citoyens sur la communauté nourricière. Avec la flambée des prix à l’épicerie, « l’alimentation n’a jamais été autant au coeur des enjeux », souligne Stéphanie Gladu, conseillère en environnement à la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu.

«  Quand on pense à la production ou à la consommation des aliments, tout ça a un impact sur les communautés, dit-elle. C’est pourquoi nous avons réuni, en amont de l’atelier d’aujourd’hui, plusieurs intervenants issus des centres de la petite enfance, des écoles, des organismes communautaires et du milieu de la santé pour couvrir tous les angles morts du système alimentaire johannais.  »

Recette du succès

Le succès d’une communauté nourricière repose sur cinq ingrédients. Le premier consiste à avoir un territoire productif qui doit entre autres comprendre des espaces pour l’agriculture de proximité. «  L’un des volets de notre plan de développement cherche justement à favoriser des circuits courts de distribution  », précise Stéphanie Gladu.

Selon l’organisme Vivre en ville, il faut aussi des entreprises prospères et responsables, ainsi qu’un accès amélioré à des ingrédients de qualité. Cela se traduit par des épiceries ou des marchés à proximité des citoyens, du transport optimisé vers ces lieux ainsi qu’une meilleure offre d’aliments frais dans les commerces et institutions publiques.

Éducation

Pour qu’une communauté nourricière soit en santé, il faut promouvoir les circuits de mise en marché de proximité et éduquer la population sur la cuisine, le jardinage et la consommation responsable. Enfin, Vivre en ville prône un cycle de vie optimisé des aliments, que ce soit avec le partage des surplus, la transformation des déchets en compost ou encore la réduction du gaspillage, de la terre à l’assiette.

Il reste quelques étapes à franchir, dont la priorisation des actions, avant de voir la Ville présenter son plan d’action sur la communauté nourricière. L’objectif est de le dévoiler en juin prochain.