Les Grands Frères Grandes Soeurs recrutent

Depuis plus d’un an, moins de volontaires masculins se sont proposés pour faire du mentorat auprès des jeunes, observe l’organisme Grands Frères Grandes Soeurs de la Montérégie. Pourtant, de plus en plus de garçons font des demandes de jumelage dans le Haut-Richelieu. L’organisme espère recruter dans les prochaines semaines 10 hommes qui aimeraient être jumelés bénévolement avec de jeunes garçons. La demande est tellement grandissante dans la région que l’organisme a récemment engagé un nouveau membre dans son équipe.

Présentement, une dizaine de jeunes serait en attente d’un jumelage avec un grand frère à Saint-Jean-sur-Richelieu. La fraternité est composée d’une cinquantaine de jeunes, dont une partie est déjà parrainée. Indépendamment des jumelages, l’organisme offre à tous les jeunes des activités de fratrie, des séances d’intervention et de l’accompagnement pour les familles.

«  On a déjà plein de femmes qui parrainent de jeunes filles, mais il nous manque des hommes. Les enfants qui sont en attente veulent être absolument parrainés à des hommes. Les besoins chez les jeunes ont augmenté depuis la pandémie. Maintenant, les enfants sont plus stressés et anxieux. Comme on est plus présents dans les écoles pour les séances de prévention, on a aussi plus de jeunes qui sont référés par les écoles pour être parrainés  », raconte Marie-Hélène Demers, directrice générale de Grands Frères Grandes Soeurs de la Montérégie.

La présence de l’organisme dans le Haut-Richelieu est possible grâce aux dons du Village des Valeurs à Saint-Jean-sur-Richelieu qui offre chaque année un montant considérable pour soutenir l’organisme.

Plus de personnel

Afin de combler la demande grandissante, l’organisme a engagé une nouvelle intervenante à temps plein à Saint-Jean-sur-Richelieu. L’organisme, qui est établi dans les locaux de Famille à Coeur, a décidé d’agrandir ses espaces afin d’accueillir les familles. 

«  Il y a des familles dont tous leurs membres profitent de nos activités. Par exemple, on a une famille dont l’un des frères a une déficience intellectuelle. Lui ne peut pas être parrainé, mais il participe à nos activités de la fratrie. Dans d’autres cas, on ne trouve pas de parrains pour les jeunes. Ils ont toutefois accès à la présence d’une intervenante. Une fois que les familles nous ouvrent leur porte, on essaie d’être présents pour les accompagner dans n’importe quelle demande. Ces temps-ci, on réfère beaucoup les gens aux banques alimentaires  », explique Mme Demers.

La mission principale de l’organisme est d’offrir une présence auprès des enfants. Les jeunes sont jumelés à des adultes qui sont significatifs pour eux et avec lesquels ils partagent des points en commun. Les jeunes viennent souvent de familles monoparentales ou sont sous la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Les parrains et marraines ne sont pas là pour faire de l’intervention. Ils sont là pour offrir du temps et une présence réconfortante pour les jeunes. Les bénévoles rencontrent les jeunes une fois toutes les deux semaines pour faire des activités. Une intervenante qui travaille pour l’organisme est responsable d’encadrer tout le processus de parrainage.

Nouveau projet multigénérationnel

L’organisme est en train de créer un programme pour faire des jumelages multigénérationnels avec des personnes aînées. Le but est de combattre l’isolement tant chez les jeunes que chez les personnes aînées. Dans les prochaines semaines, l’organisme cognera aux portes du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre, des résidences pour aînés et des tables de concertation qui souhaitent recommander des personnes aînées prêtes à être jumelées avec un jeune. 

«  Le projet va s’appeler L’amitié n’a pas d’âge. On travaille présentement très fort sur ce dossier. Les personnes qui voient passer cette information et qui sont déjà prêtes peuvent aussi nous écrire sur notre site pour devenir bénévoles. On a parlé avec la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu et ils nous disent qu’il n’y avait aucun projet dans le genre à l’heure actuelle. Je crois qu’il va bien répondre aux besoins de tous  », conclut la directrice.