Une chaleur à ne pas prendre à la légère au travail
En cette période estivale, le temps chaud peut représenter un danger pour la santé et la sécurité des travailleurs qui effectuent une tâche physique, à l’intérieur comme à l’extérieur. Pour prévenir des accidents graves ou même mortels, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) invite les employeurs à identifier, à corriger et à contrôler les risques liés au travail à la chaleur et à se doter d’une procédure pour préparer adéquatement leur milieu de travail aux épisodes de chaleur.
Depuis 2019, la CNESST a enregistré trois décès et 177 lésions professionnelles attribuables au travail à la chaleur. Les personnes les plus touchées sont les hommes de 20 à 54 ans, alors qu’ils cumulent 75% des
lésions totales.
À surveiller
Les températures chaudes peuvent provoquer la déshydratation et des malaises, dont des coups de chaleur, qui peuvent se présenter notamment sous la forme d’étourdissements, d’une perte d’équilibre ou d’une perte de conscience et qui peuvent même, dans certaines circonstances, provoquer le décès de la personne. Des propos incohérents et une fatigue inhabituelle sont aussi des signes à surveiller.
Les premiers symptômes peuvent être subtils, et l’état de la personne peut rapidement s’aggraver. Aux premiers indices d’un malaise lié à la chaleur, on doit prévenir le secouriste et la personne responsable afin qu’ils appliquent les mesures appropriées.
Mesures de prévention
Pour assurer des conditions de travail sécuritaires lors d’épisodes de chaleur, l’employeur doit mettre en place différentes mesures de prévention. Par exemple, établir une procédure avec des mesures logistiques (ex. : port de vêtements et utilisation d’équipements adaptés au travail à la chaleur) et administratives (formation et information) constitue une bonne pratique, car elle permet de prévenir les risques inhérents au travail à la chaleur.
Les principales mesures de prévention à appliquer sont les suivantes: ajuster le rythme de travail en fonction de la température; assigner un travail plus léger pour les périodes les plus chaudes et remettre à plus tard ou à une période plus fraîche de la journée les tâches physiques non essentielles; accorder suffisamment de pauses aux travailleurs et voir à ce qu’ils prennent ces pauses dans des endroits frais, climatisés (abri, roulotte climatisée) ou à l’ombre.
Fournir de l’eau fraîche en quantité suffisante aux travailleurs, s’assurer qu’ils y ont accès et qu’ils en boivent (prévoir au moins un verre toutes les 20 minutes ou plus); assurer une surveillance des symptômes chez les travailleurs; informer tous les acteurs du milieu – actuels, nouveaux, temporaires et étudiants – des risques, des mesures de prévention, des signes et symptômes des malaises attribuables à la chaleur et des façons de prodiguer les premiers secours; redoubler de prudence si l’on prend des médicaments, si l’on a des problèmes de santé ou si l’on a été malade récemment (diarrhée, fièvre, vomissements), font également partie des
bonnes pratiques.
Pour leur part, les travailleurs doivent appliquer les mesures de prévention établies et porter une attention particulière à leur état général et à celui de leurs collègues.