Une exposition sur les émotions des images

S’étant rencontrés dans le cadre de leur travail respectif, le photographe Serge Olivier et l’autrice Ariane Brisson ont rapidement eu l’envie de créer un projet multidisciplinaire mettant de l’avant les émotions qui se cachent derrière les photos. Voilà comment est née leur exposition poétique Soulever le mystère, qui est présentée au Salon Rouge de la bibliothèque Saint-Luc jusqu’au 2 juin.

Le vernissage du projet s’est déroulé le 17 avril dernier. Serge Olivier et Ariane Brisson, qui exposaient pour la première fois au Salon Rouge, affichaient des sourires qui démontraient toute la fierté qu’ils ressentent face à ce projet qui, selon leurs dires, s’est déroulé de manière fluide de A à Z.

Démarche créative

Serge Olivier a sélectionné douze photos qu’il a réalisées au courant des dix dernières années. À l’exception d’une, elles ont toutes été prises dans diverses provinces canadiennes. Le photographe montréalais a volontairement sélectionné des clichés où la présence humaine brille par son absence.  » C’est un peu comme si c’était des images anonymes qui auraient pu être prises n’importe où. Cela ouvre plus de place pour plusieurs interprétations « , mentionne-t-il. 

C’est exactement ce qu’a vécu Ariane Brisson en voyant les photos choisies pour la toute première fois.  » Serge ne m’a pas donné aucune explication sur les photos, car il ne voulait pas influencer mon processus d’écriture. Je trouvais les images tellement belles. J’étais tellement happée par les sensations et les émotions qu’elles renvoyaient que les mots me venaient tout seul « , raconte-t-elle.

Soulever le mystère

Pour les deux artistes, le titre de l’exposition, Soulever le mystère, renvoie au fait que les photos, bien qu’universelles, renferment un aspect énigmatique. 

 » L’exposition parle de la condition humaine sans montrer l’humain, mais une connexion humaine existe hors cadre et on la ressent véritablement. Par exemple, la photo où il y a une chaise rouge vide au bord de l’eau peut évoquer l’isolement, mais toute la luminosité qui se dégage de la photo comble cette solitude d’une certaine manière « , déclare Ariane Brisson. Elle souligne que c’est cette puissante connexion humaine sans la présence physique de l’humain qui l’a inspirée si fluidement dans la composition de ses courts poèmes.

Les visiteurs pourront lirent les textes placés à côté des photos et se laisser aller dans leurs propres interprétations des oeuvres. L’exposition Soulever le mystère est gratuite et ouverte à tous jusqu’au 2 juin. Les heures d’ouverture sont les mêmes que celles de la bibliothèque Saint-Luc.