Langues officielles: francophones et anglophones ont des perceptions distinctes

Un sondage réalisé pour le compte du Commissariat aux langues officielles démontre un fort appui des Canadiens aux objectifs de la loi mais, encore une fois, c’est au Québec qu’il est le plus fort.

Et, au Canada, les francophones sont nettement plus nombreux que les anglophones à trouver important que le premier ministre du Canada soit bilingue, que les juges de la Cour suprême soient bilingues et que les ministres fédéraux soient aussi bilingues.

De façon générale, l’appui aux objectifs de la Loi sur les langues officielles atteint 95 % au Québec. Il tombe graduellement pour atteindre 78 % au Manitoba et en Saskatchewan. Il est tout de même de 87 % en Ontario et de 86 % dans l’Atlantique.

Interrogés à savoir si, d’après eux, le premier ministre du Canada devrait parler les deux langues officielles du pays, 98 % des francophones du pays ont dit oui, contre 78 % des anglophones.

À la question de savoir si les juges de la Cour suprême du Canada devraient être bilingues, 96 % des francophones ont dit oui, contre 73 % des anglophones.

De même: est-ce que les ministres du gouvernement fédéral devraient être bilingues? 94 % des francophones du pays pensent que oui, contre  67 % des anglophones.

Le sondage a aussi démontré une «certaine» corrélation» entre l’appui à la Loi sur les langues officielles et les préoccupations environnementales et l’égalité des droits.

À l’inverse, il a aussi démontré une «certaine corrélation» entre l’opposition à la Loi sur les langues officielles et le sentiment que le gouvernement est inefficace et qu’il est allé «trop loin» dans ses efforts pour établir l’égalité des droits.  

Le sondage a été réalisé en septembre et octobre 2021 auprès de 1507 Canadiens par téléphone et 1500 Canadiens par panel en ligne.