Ottawa signe une entente avec AZ pour un traitement préventif contre la COVID-19

OTTAWA — Le gouvernement canadien a signé une entente avec la société pharmaceutique AstraZeneca pour acquérir 100 000 doses d’un traitement préventif contre la COVID-19, qui est toujours à l’étude par Santé Canada.

Un communiqué de Services publics et Approvisionnement Canada indique que le traitement par anticorps d’AstraZeneca, l’«Evusheld», constitue une mesure de prévention avant l’exposition au SRAS-CoV-2. Le médicament est en cours d’examen par Santé Canada pour une utilisation auprès de populations de patients «à risque élevé précis», tels que les personnes immunodéprimées. 

L’agence américaine des aliments et des médicaments (FDA) a délivré en décembre dernier une autorisation d’utilisation d’urgence pour ce produit.

La FDA indique que le médicament n’est autorisé que pour les personnes qui ne sont pas actuellement infectées par la COVID-19 et qui sont modérément à sévèrement immunodéprimées, ou qui ont des antécédents de réactions indésirables graves à un vaccin contre la COVID-19.

L’agence américaine affirme qu’une dose d’Evusheld, administrée en deux injections intramusculaires distinctes, «peut être efficace pendant six mois pour la prévention avant exposition» au coronavirus.

Santé Canada a amorcé le processus d’autorisation de l’Evusheld en novembre dernier, après avoir reçu des données d’AstraZeneca. L’agence rappelle qu’elle examine les soumissions par le biais d’un processus indépendant et «autorise les produits avec la rigueur scientifique nécessaire, selon des données médicales probantes».

Services publics et Approvisionnement Canada indique que les premières livraisons d’Evusheld devraient avoir lieu au cours du mois suivant une autorisation par Santé Canada. L’Agence de la santé publique du Canada coordonnerait ensuite la distribution et la livraison avec les provinces et les territoires.

Le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, a indiqué mercredi dans un communiqué que si la vaccination «demeure l’outil le plus important dont nous disposons contre les conséquences graves de la COVID-19 (…) les personnes immunodéprimées peuvent avoir besoin d’une protection supplémentaire contre la maladie».