Armes à feu: Visa renonce pour l’instant à catégoriser les achats dans les magasins d’armes

NEW YORK — Visa suspend sa décision de commencer à catégoriser les achats dans les magasins d’armes à feu, une victoire importante pour les groupes conservateurs et les partisans du deuxième amendement qui estimaient que le suivi des achats constituerait indirectement une discrimination contre les achats légaux d’armes à feu.

Cette décision est, en même temps, une défaite pour les groupes de contrôle des armes à feu. Ils espéraient que la catégorisation des achats par carte de crédit et de débit permettrait aux autorités de voir potentiellement des drapeaux rouges – comme des achats importants de munitions – avant qu’une fusillade de masse ne se produise.

Bloomberg News a annoncé jeudi que Mastercard suspendait également ses plans, mais un porte-parole de la société n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Lorsque Visa et Mastercard ont annoncé leur intention de mettre en œuvre un code de catégorie de commerçant distinct pour les achats dans les armureries, les réseaux de paiement ont été fortement critiqués par le lobby des armes à feu ainsi que par les politiciens conservateurs. Un groupe de procureurs généraux républicains des États a écrit une lettre aux réseaux de paiement les menaçant de poursuites judiciaires contre Visa et Mastercard s’ils concrétisent leur plan.

Dans un communiqué, Visa a indiqué que cette menace juridique était en partie la raison pour laquelle la compagnie a suspendu la mise en œuvre.

 «Il y a maintenant une confusion et une incertitude juridique importantes dans l’écosystème des paiements», est-il écrit.

Le plan de Visa et Mastercard n’aurait pas suivi les achats individuels d’armes à feu. Il aurait plutôt réparti les achats dans les magasins d’armes à feu dans une catégorie distincte. Mais tous les achats importants dans une armurerie n’auraient pas été considérés comme un drapeau rouge.

Par exemple, l’achat d’un coffre-fort pour armes à feu, qui coûte plusieurs milliers de dollars, aurait été considéré comme un achat important dans une armurerie, même si le coffre-fort est considéré comme un outil responsable de possession d’armes à feu et sans rapport avec d’éventuelles fusillades de masse.