Deux attaques par des insurgés coûtent la vie à 49 civils et 15 soldats au Mali

BAMAKO, Mali — Deux attaques perpétrées par des insurgés islamistes dans le nord agité du Mali ont tué jeudi 49 civils et 15 soldats du gouvernement, selon un bilan provisoire des morts donné par la junte militaire du pays lu à la télévision d’État.

Un bateau à passagers sur le fleuve Niger, près de la ville de Tombouctou, et une position militaire malienne à Bamba plus en aval dans la région de Gao ont été visés, selon le communiqué, qui indique que les attaques ont été revendiquées par le groupe insurgé extrémiste islamiste JNIM, une coalition de groupes armés alignés sur Al-Qaida.

Selon le communiqué du gouvernement malien, ses forces ont tué une cinquantaine d’assaillants en réponse aux attaques. Trois jours de deuil national pour honorer les civils et les soldats tués commenceront vendredi.

Tombouctou est bloquée par des groupes armés depuis fin août, lorsque l’armée malienne a déployé des renforts dans la région. Les insurgés empêchent l’approvisionnement de la ville du désert en biens de première nécessité.

Plus de 30 000 habitants ont fui la ville et la région voisine, selon un rapport publié en août par l’agence humanitaire des Nations Unies.

Ces attaques meurtrières surviennent alors que l’ONU se prépare à retirer du Mali sa mission de maintien de la paix, la MINUSMA, forte de 17 000 hommes, à la demande du gouvernement. Le retrait devrait être achevé d’ici la fin de l’année.