Nouvelles sanctions contre la Russie: Poutine a choisi la guerre, dit Biden

WASHINGTON — Le président Joe Biden a annoncé une nouvelle série de sanctions visant la Russie après son invasion de l’Ukraine, accusant le dirigeant russe Vladimir Poutine «d’avoir choisi cette guerre» et soulignant que son pays vivra avec les conséquences de ses actions.

Les sanctions visent les banques russes, les oligarques et les secteurs de haute technologie, a déclaré jeudi M. Biden. Les États-Unis et leurs alliés bloqueront les actifs de quatre grandes banques russes, imposeront des contrôles à l’exportation et sanctionneront les oligarques.

Le président américain a également déclaré que les États-Unis déploieraient des forces supplémentaires en Allemagne pour renforcer l’OTAN après l’invasion de l’Ukraine, qui n’est pas membre de l’organisation de défense.

Les sanctions s’inscrivent dans l’insistance de la Maison-Blanche à frapper le système financier russe et le cercle restreint de Poutine, tout en imposant des contrôles à l’exportation qui viseraient à priver les industries et l’armée russes de semi-conducteurs américains et d’autres produits de haute technologie.

«Poutine est l’agresseur, a déclaré M. Biden. Poutine a choisi cette guerre, et maintenant lui et son pays en subiront les conséquences.»

Pour l’instant, M. Biden n’a pas imposé certaines des sanctions les plus sévères, notamment l’exclusion de la Russie du système de paiement SWIFT, qui permet les transferts d’argent d’une banque à l’autre dans le monde entier.

Il a annoncé des sanctions pendant que le gouvernement ukrainien a rapporté une augmentation des pertes alors que les forces russes attaquaient depuis l’est, le nord et le sud.

Le président Biden a tenu une réunion virtuelle avec les dirigeants de la Grande-Bretagne, du Canada, de la France, de l’Italie et du Japon. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen, Charles Michel, et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, se sont également joints à la réunion.

Le président américain a également rencontré son équipe de sécurité nationale jeudi matin dans la salle de crise alors qu’il cherchait à étoffer les mesures américaines dans l’escalade rapide de la situation.

Alors que M. Biden a qualifié les sanctions de sévères, les responsables ukrainiens ont exhorté les États-Unis et l’Occident à aller plus loin et à couper les Russes du système financier SWIFT.

«Nous exigeons la déconnexion de la Russie de SWIFT, l’introduction d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine et d’autres mesures efficaces pour arrêter l’agresseur», a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy dans un gazouillis.

L’administration Biden a cependant montré une certaine réticence à couper la Russie de SWIFT, au moins immédiatement, en raison des craintes que cette décision pourrait également avoir d’énormes ramifications pour l’Europe et d’autres économies occidentales. Répondant aux questions des journalistes, le président américain a semblé pousser une décision sur SWIFT aux alliés européens.

«C’est toujours une option, mais pour le moment ce n’est pas la position que le reste de l’Europe souhaite adopter», a-t-il déclaré. 

Il a également soutenu que les sanctions financières qu’il a annoncées seraient plus préjudiciables à la Russie.