République dominicaine: le bilan de l’explosion passe à dix morts

SAN CRISTÓBAL, République dominicaine — Le bilan d’une puissante explosion près de la capitale de la République dominicaine s’est alourdi à dix morts mardi, alors que les pompiers continuent à fouiller les décombres fumants, ont indiqué les autorités.

Plus de 50 personnes ont été blessées dans l’explosion survenue lundi dans un centre commercial animé de la ville de San Cristobal, située tout juste à l’ouest de Saint-Domingue. Au moins 36 des blessés sont toujours hospitalisés, selon Joel Santos, le ministre de la Présidence.

Le président Luis Abinader a visité le site de la catastrophe mardi. Il a assuré que tout était mis en oeuvre pour retrouver les onze personnes qui sont portées disparues.

Le ministre de la Santé, Daniel Rivera, a déclaré que les autorités n’avaient toujours pas été en mesure d’accéder au «point zéro» où l’explosion s’est produite parce qu’il était encore en feu.

Le système téléphonique d’urgence du pays a indiqué que l’explosion s’est produite dans une boulangerie du centre de la ville, un quartier animé connu sous le nom de «Old Marketplace» où les gens achètent des produits allant des légumes aux vêtements. Le feu s’est ensuite propagé à une quincaillerie voisine et à un magasin de meubles.

Parmi les victimes, un bébé de quatre mois est décédé des suites d’un traumatisme crânien, ainsi qu’une femme qui travaillait dans une banque, ont indiqué les autorités.

La fumée couvrait encore le centre de la ville mardi, et le ministre Rivera a demandé à tout le monde de porter des masques de protection.

«Cette fumée est mélangée à des produits chimiques», a-t-il averti.

M. Rivera a indiqué que lui et d’autres fonctionnaires allaient faire du porte-à-porte pour s’assurer que les gens portent des masques et déterminer s’ils ont des problèmes respiratoires ou cutanés. Il devrait également rendre visite aux patients d’un hôpital local où des personnes sont toujours à la recherche de leurs proches.

«Les premières 24 heures sont très importantes», a-t-il déclaré, ajoutant que les blessures comprenaient des brûlures, des fractures et des problèmes respiratoires.

M. Santos a dit que le gouvernement lançait une enquête pour déterminer si l’entreprise où l’explosion s’est produite fonctionnait selon les règles en vigueur.

La cause de l’explosion n’est pas claire et les autorités n’ont pas fourni d’estimation préliminaire des dommages.

«Malheureusement, ces catastrophes ont un ordre de priorité : sauver des vies, sauver des biens, s’assurer que l’incident est éteint et ensuite évaluer les dommages», a énuméré M. Santos lors d’une conférence de presse.

San Cristobal, la ville natale du dictateur Rafael Trujillo, avait été le théâtre d’une autre explosion il y a près de 23 ans. Un dépôt d’armes avait explosé en octobre 2000, tuant au moins deux personnes et en blessant plus de deux douzaines d’autres, obligeant les autorités à évacuer des milliers de personnes.