Carney exprime son soutien à l’Ukraine lors de sa rencontre avec Zelensky
ROME — Le premier ministre Mark Carney a réaffirmé le «soutien ferme et inébranlable» du Canada à l’Ukraine lors de sa première rencontre avec le président de ce pays, samedi à Rome.
Sa rencontre avec Volodymyr Zelensky s’inscrivait dans le cadre de plusieurs rencontres avec des dirigeants mondiaux dans la capitale italienne, où M. Carney, fervent catholique, s’est rendu pour assister à la messe inaugurale du pape Léon XIV.
Le premier ministre déploie des efforts concertés pour rencontrer d’autres dirigeants du G7 en prévision du sommet mondial que le Canada accueillera à Kananaskis, en Alberta, le mois prochain.
Lors de sa rencontre avec M. Zelensky à la résidence officielle du Canada en République italienne, M. Carney a déclaré que le soutien du Canada à l’Ukraine s’étendait au leadership du président.
«Nous admirons votre engagement en faveur de la paix, comme vous l’avez démontré une fois de plus cette semaine», a-t-il déclaré, faisant référence aux pourparlers de paix entre les deux parties en Turquie plus tôt cette semaine. «Il ne peut y avoir de paix sans le soutien et la participation sans réserve de l’Ukraine, et vous avez notre soutien absolu.»
Le président Zelensky, vêtu de noir avec une chemise à manches courtes, a remercié Mark Carney pour ses paroles et l’a immédiatement invité à se rendre en Ukraine.
Il a également fait quelques remarques sur les récents pourparlers de paix, auxquels il a participé, contrairement au président russe Vladimir Poutine.
«Je pense que c’est important lorsque deux parties souhaitent mettre fin à la guerre. Nous attendions avec impatience (Vladimir) Poutine, et il n’est pas venu», a affirmé M. Zelensky, ajoutant que Vladimir Poutine «craignait les discussions bilatérales, directes».
M. Carney s’est dit impatient d’accueillir M. Zelensky au sommet du G7 le mois prochain.
Le premier ministre a également rencontré la première ministre italienne Giorgia Meloni à sa résidence officielle plus tôt dans la journée.
Il a été accueilli par une réception sur tapis rouge au palais Chigi — un bâtiment du XVIe siècle qui a accueilli un concert de Mozart adolescent en 1770 —, avec une garde d’honneur italienne de 50 membres en formation, tandis qu’un orchestre jouait les hymnes nationaux italien et canadien.
Mark Carney a conclu la journée par une rencontre avec la présidente de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, où les deux dirigeants ont évoqué leur partenariat dans les domaines de l’intelligence artificielle, des énergies propres et des minéraux.
À un moment donné, Ursula von der Leyen a déclaré que les Européens étaient conscients de la nécessité de renforcer leur coopération avec l’OTAN. M. Carney a alors fait un geste vers les caméras, a pointé ses mains vers sa poitrine et a semblé prononcer «nous aussi».
Le voyage de cette fin de semaine marque la première visite de Mark Carney de l’autre côté de l’océan Atlantique depuis sa victoire aux élections fédérales du mois dernier.
Il a effectué une brève excursion en Europe entre l’accession à la direction du Parti libéral, son accession au poste de premier ministre et le début de la campagne électorale. M. Carney n’a pas assisté aux funérailles du pape François, car elles ont eu lieu quelques jours avant le scrutin canadien. Sa présence à la messe inaugurale du nouveau pontife marquera sa première visite officielle au Vatican.
Une délégation de 13 députés libéraux, catholiques ou représentant des circonscriptions à forte base catholique, accompagne également Mark Carney.
L’ancien ministre Jean-Yves Duclos, le député de la Nouvelle-Écosse Jaime Battiste et les députées d’Ottawa Mona Fortier et Marie-France Lalonde font partie de la délégation canadienne.
Les sénateurs Toni Varone et Tony Loffreda font également partie de la délégation canadienne, tout comme la cheffe nationale de l’Assemblée des Premières Nations, Cindy Woodhouse Nepinak, et la présidente du Ralliement national des Métis, Victoria Pruden.