Élection partielle dans Verdun: des attentes modestes pour les conservateurs
MONTRÉAL — À six jours d’une importante élection partielle dans LaSalle–Émard–Verdun, le Parti conservateur du Canada (PCC) a présenté son candidat aux médias, un mois après le début de la campagne. De l’aveu même du lieutenant politique pour le Québec du chef du Parti conservateur du Canada (PCC), les attentes du parti pour cette élection sont modestes.
La dernière fois qu’un parti conservateur a fait élire un député à Montréal, c’était en 1988, lors de la victoire de Brian Mulroney.
Le lieutenant pour le Québec du Parti conservateur du Canada est conscient des difficultés de son parti à Montréal, d’ailleurs, Pierre Paul-Hus n’a pas placé la barre très haut pour le candidat du PCC dans LaSalle–Émard–Verdun, Louis Ialenti.
«L’important, c’est qu’on fait notre maximum et puis, ici, il y a un travail exceptionnel qui a été fait (…) et si on doublait le résultat de 2021, ça serait déjà exceptionnel», a indiqué Piette Paul-Hus, lorsqu’une journaliste lui a demandé s’il était confiant en vue de l’élection partielle de lundi prochain.
Dans un scénario où le Parti conservateur doublait ses résultats obtenus en 2021 dans la circonscription, comme l’a évoqué le député, il n’obtiendrait que 15 % des votes, ce qui serait insuffisant pour espérer remporter l’élection.
Le «mystère Montréal»
Questionné à savoir pour quelles raisons son parti avait autant de difficulté à bien performer dans la plus grande ville du Québec, Pierre Paul-Hus a évoqué le «mystère Montréal».
«On va parler du mystère Montréal si on ne finit pas par avoir des députés élus dans la région de Montréal, parce que Montréal va être seul au Canada. Parce que, de la façon que c’est parti, le Parti conservateur du Canada est premier partout au Canada» , a indiqué le député conservateur en faisant référence aux différents sondages qui placent sa formation politique en territoire de gouvernement majoritaire.
Mais ces mêmes sondages montrent également que le Québec, et particulièrement Montréal, résiste au vent conservateur qui souffle sur le pays.
«S’il reste juste un point rouge au Canada, et qu’il est à Montréal, il va falloir creuser plus pour comprendre pourquoi. Mais c’est difficile pour moi d’expliquer», a ajouté Pierre Paul-Hus.
L’élection partielle marquera le prochain test majeur pour les libéraux après leur défaite surprise face aux conservateurs dans Toronto-St. Paul’s il y a quelques mois.
LaSalle–Émard–Verdun est un château fort libéral, mais de récents sondages montrent qu’une course à trois se confirme entre le Parti libéral du Canada, le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique.
Coût de la vie et sécurité
Lorsque La Presse Canadienne a demandé au nouveau candidat conservateur s’il croyait en ses chances de l’emporter lundi prochain, l’entrepreneur Louis Ialenti a répondu qu’il «n’a pas d’opinion là-dessus» et qu’il «fait juste le bon travail pour le parti».
Louis Ialenti a expliqué avoir cogné à 15 000 portes dans sa circonscription et il est d’avis que les citoyens apprécient le message de Pierre Poilievre concernant le coût de la vie et la sécurité.
«Le monde ressent qu’il y a une hausse de crime quand ils vont au métro, ils ont peur d’aller au métro» et «ils ressentent qu’il y a une crise économique» et «les hausses de prix de logements dans les derniers trois ans», fait en sorte qu’ils «ne sont plus capables de vivre et n’arrivent pas à la fin du mois», a expliqué le candidat conservateur.
«Après presque 40 ans sans voix conservatrice à Montréal, je dis au monde que peut être que ce serait le temps d’accorder votre vote (…) de donner le ballon de football à quelqu’un d’autre», a indiqué le candidat.
L’élection a lieu le 16 septembre, et selon le directeur général des élections, 11 129 personnes avaient voté pendant les quatre jours de vote par anticipation.