François Legault promet le transfert de 2000 emplois en région d’ici le 30 septembre

QUÉBEC — Le premier ministre François Legault a dévoilé, jeudi, un plan sommaire pour transférer 5000 emplois en région d’ici 2028. Il s’est engagé à transférer 2000 de ces emplois d’ici le 30 septembre.

À l’heure actuelle, ce sont 1330 emplois de la fonction publique québécoise qui sont déménagés dans les régions, selon les plus récents chiffres du Conseil du trésor.

En conférence de presse à Maniwaki, en Outaouais, M. Legault a expliqué avoir identifié trois façons de réaliser cette promesse électorale qui date de 2018.

Le gouvernement va embaucher des personnes en région pour occuper des postes devenus vacants dans les zones urbaines.

Il entend également créer de nouveaux emplois en région, et déplacer des emplois vers les régions dans les cas où les personnes qui les occupent choisiraient volontairement de déménager.

Les ministères et organismes ont reçu le mot d’ordre de prioriser la régionalisation de leurs emplois dans les municipalités régionales de comté (MRC) dont l’indice de vitalité économique est le plus faible.

Quinze bureaux gouvernementaux partagés seront implantés sur l’ensemble du territoire québécois pour soutenir le déploiement du plan.

Les premiers bureaux seront implantés à Maniwaki, Matane, Alma, La Malbaie, Shawinigan, Lac-Mégantic, La Sarre, Baie-Comeau, Gaspé, New Richmond, Thetford Mines, Rawdon, Rivière-Rouge, Sorel-Tracy et Victoriaville.

Dans un communiqué, la Fédération québécoise des municipalités (FQM) a salué l’annonce du gouvernement, qui «corrige l’erreur historique de la centralisation des services de l’État».

La FQM dit appuyer la démarche du gouvernement consistant à favoriser d’abord les MRC dévitalisées.

«Ceci aura pour effet d’accroître la présence de fonctionnaires dans nos collectivités, contribuant ainsi à leur dynamisme et à leur vitalité», a réagi le président de la FQM, Jacques Demers.

Le maire de Gaspé et président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), Daniel Côté, s’est également réjoui jeudi qu’«on parle d’une réelle décentralisation».