INSPQ: les outils pour cesser de fumer sont connus, mais peu utilisés par les fumeurs
MONTRÉAL — Une recherche indique que même si une majorité de fumeurs et d’anciens fumeurs récents du Québec connaissent les services d’aide pour renoncer au tabagisme, peu les utilisent.
Un document publié jeudi par l’Institut national de santé publique (INSPQ) ajoute que même les aides pharmacologiques et les services bien connus sont relativement peu utilisés.
La ligne téléphonique et le site Internet J’ARRÊTE sont respectivement connus de 81 % et 61 % des fumeurs et anciens fumeurs récents, mais utilisés par 2 % et 8 % d’entre eux, avec des avis partagés quant à leur utilité.
Les aides pharmacologiques, en particulier les timbres, les gommes et les pastilles de nicotine, sont connues par plus de 95 % des fumeurs et anciens fumeurs récents âgés de 18 ans et plus, mais moins de 10 % en font usage.
Le remboursement des aides pharmacologiques est considéré comme très utile par la majorité de ses bénéficiaires; pourtant, peu de fumeurs s’en prévalent.
L’INSPQ signale que la littérature confirme pourtant que ces interventions sont efficaces et que leurs coûts sont moindres par rapport à ceux engendrés par le traitement des maladies causées par le tabagisme. Mais une proportion importante de fumeurs et d’anciens fumeurs récents ont rapporté qu’ils voulaient cesser par eux-mêmes de faire usage du tabac.
Les auteurs de la recherche signalent que la faible utilisation des ressources n’est pas unique au Québec; elle a aussi été observée dans d’autres provinces du Canada et ailleurs dans le monde.
L’Institut de la statistique du Québec a élaboré un panel de sondage sur lequel reposent ces données. Les fumeurs et anciens fumeurs ont été invités à remplir un questionnaire et de février à mai 2022, un total de 1336 fumeurs et anciens fumeurs y ont participé.