La police rouvre une enquête sur un possible viol collectif au hockey, dit le Bloc

OTTAWA — Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a rouvert une enquête sur un possible viol collectif au hockey survenu en 2014 par quatre anciens joueurs des Olympiques de Gatineau, affirme le Bloc québécois.

Dans une déclaration, le porte-parole bloquiste en matière de Sports, Sébastien Lemire, affirme avoir informé le corps policier d’une déclaration du commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Gilles Courteau, en comité parlementaire à la fin juin. Le corps policier aurait indiqué à l’élu avoir transmis aux enquêteurs les informations pour analyse.

Durant une comparution devant les élus fédéraux, M. Courteau a été interrogé quant à un viol collectif allégué impliquant les Olympiques de Gatineau en janvier 2014.

M. Courteau avait répondu qu’une enquête avait déjà eu lieu et que son organisation collaborerait si la police souhaite rouvrir la sienne.

Dans une déclaration écrite, la LHJMQ dit avoir «pris connaissance de la réouverture» de l’enquête policière sur les événements allégués et qu’elle s’engage à offrir «son entière collaboration» aux policiers.

La police de Québec a pour sa part refusé de commenter spécifiquement le dossier «pour des raisons de confidentialité évidentes».

Dans sa réponse à La Presse Canadienne, le corps policier invite toutefois «toute présumée victime d’agression sexuelle qui désire porter plainte pour des événements qu’ils soient contemporains ou non, ou poursuivre une plainte initiée dans le passé, ou toute victime qui n’était pas disposée à le faire à l’époque, de communiquer avec le SPVQ et de ne pas hésiter à porter plainte».

Dans un article de 2015, Le Soleil rapportait que la victime accusait les policiers de Québec de ne pas l’avoir «prise au sérieux». Jointe par La Tribune cette semaine, la jeune femme déclarait qu’elle souffre encore à ce jour d’anxiété, qu’elle a des idées suicidaires et des maux physiques.

Le Bloc québécois a refusé que son député accorde une entrevue pour expliquer ce qui l’a poussé à communiquer cette déclaration du commissaire à la police.

Hockey Canada a été sous les projecteurs dans les derniers mois après qu’il eut été révélé que l’organisation avait conclu un règlement à l’amiable avec une femme qui réclamait 3,5 millions $ en dommages-intérêts relativement à un viol collectif présumé impliquant des membres de l’équipe canadienne de hockey junior en 2018.