L’ancien maire de Chambly arrêté par l’UPAC pour deux chefs d’accusation

MONTRÉAL — L’ancien maire de Chambly, Denis Lavoie, a été arrêté mardi par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) pour entrave à la justice et abus de confiance. 

«M. Lavoie a est accusé d’avoir volontairement tenté d’entraver, de détourner ou de contrecarrer le cours de la justice à la Cour municipale de Chambly, commettant ainsi une entrave à la justice ainsi qu’un abus de confiance en s’ingérant dans les affaires de la Cour municipale de la Ville de Chambly», indique dans un communiqué le Commissaire à la lutte contre la corruption. 

M. Lavoie, qui a déjà été enquêteur à la Sûreté du Québec et avocat, a été relâché sous promesse de comparaître le 10 mai au palais de justice de Longueuil. Les faits qui lui sont reprochés se seraient produits entre le 1er janvier 2016 et le 7 mai 2019.

Rappelons qu’en 2018, l’émission Enquête de Radio-Canada montrait des exemples d’ingérence du maire Lavoie dans divers dossiers. De plus, pratiquement au même moment, la Ville faisait démolir la maison bicentenaire Boileau, ce qui avait soulevé un tollé auprès de nombreux citoyens. 

En 2019, la Ville de Chambly a été placée sous tutelle par le gouvernement du Québec. La ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, avait indiqué que cette décision faisait suite aux vérifications effectuées par la Commission municipale du Québec (CMQ) concernant la gestion de la Ville et les allégations sur des manquements en matière d’éthique et de déontologie.

À cette époque, l’UPAC avait procédé à des perquisitions à l’hôtel de ville et d’autres édifices municipaux.

Denis Lavoie a été élu maire de Chambly pour la première fois en 2005. Les électeurs lui ont accordé un quatrième mandat de suite aux élections de 2017. Le maire Lavoie a annoncé sa démission en avril 2019 pour des raisons de santé à cause de son cancer de la gorge.