L’avocat d’un itinérant mort dans un campement plaide pour de meilleures prestations

HALIFAX — L’avocat d’un sans-abri qui était mort en décembre dernier dans un campement improvisé à Halifax a plaidé mercredi devant le tribunal que les prestations d’aide sociale de son client auraient dû être aussi élevées que celles reçues par les personnes qui disposent d’un logement permanent.

Le 7 décembre dernier, Vince Calderhead, avocat spécialisé dans les droits de la personne, avait représenté M. Lowe auprès du ministère des Services communautaires dans une tentative, infructueuse, visant à faire augmenter sa prestation mensuelle d’aide sociale.

M. Lowe vivait alors sous une tente dans un parc de Halifax. Son avocat a fait valoir qu’il aurait dû avoir droit à 950 $ par mois — la prestation habituelle pour les personnes handicapées vivant dans un logement — plutôt que les 380 $ versés à une personne sans domicile fixe, pour ses «besoins essentiels».

L’homme de 30 ans est décédé le 15 décembre dernier dans un autre campement de tentes qu’il visitait. Quatre jours plus tard, une commission d’appel rejetait sa requête aux services sociaux.

Me Calderhead demande toutefois à la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse un examen judiciaire de cette décision, au nom de la succession de M. Lowe. Il soutient que la tente de M. Lowe constitue une forme de «logement» au sens de la loi.

L’avocat affirme que la famille Lowe a poursuivi l’affaire afin de récupérer des prestations rétroactives, mais aussi dans l’espoir qu’une victoire devant les tribunaux puisse influencer les décisions futures à l’aide sociale pour les personnes en situation d’itinérance.

L’Affordable Housing Association of Nova Scotia estimait ce mois-ci qu’il y avait près de 1300 sans-abri à Halifax.