Le Bloc québécois veut la fin du projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain

OTTAWA — Le Bloc québécois réclame la fin du projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain, dans l’ouest du Canada, qui fait l’objet d’un dépassement de coûts de l’ordre de 70 %, ce qui devrait en porter la facture de 12,6 milliards $ CAN à 21,4 milliards $ CAN. 

La société d’État Trans Mountain Corporation impute l’augmentation des coûts à plusieurs facteurs: la pandémie de COVID-19, les effets des inondations de novembre en Colombie-Britannique, les améliorations au projet, les changements de portée et de tracé, les pressions sur le calendrier liées aux processus d’autorisation de milliers de permis et les défis de la construction en milieu marin et en terrain difficile.  

Vendredi dernier, le gouvernement du Canada a déclaré qu’il n’investirait pas plus d’argent dans l’expansion. La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a précisé que Trans Mountain Corporation devra obtenir un financement tiers pour achever le projet.  

La porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Environnement, Monique Pauzé, doute de l’engagement de la ministre Freeland à ne plus utiliser de fonds publics pour ce projet. À cet effet, elle dit avoir pris note que les deux institutions consultées par la ministre afin d’offrir à Trans Mountain le financement requis pour la poursuite du projet, les banques BMO et TD, ont indiqué qu’une nouvelle participation publique demeurait envisageable.   

Le Bloc Québécois réclame donc d’obtenir toutes les informations sur l’arrangement financier de ce projet qu’il qualifie d’aberrant, de trou financier sans fond et de mauvais pour l’environnement. Il veut qu’on y mette un terme définitif, le qualifiant de mortifère pour l’environnement et qu’on fasse place nette au profit d’opportunités plus porteuses pour le virage écologique.  

L’oléoduc Trans Mountain existant transporte 300 000 barils de pétrole par jour. Il s’agit du seul système de canalisation expédiant le pétrole de l’Alberta jusqu’à la côte ouest.   

Il a été racheté par le gouvernement du Canada en 2018, pour la somme de 4,5 milliards $, après que l’ancien propriétaire Kinder Morgan Canada ait menacé d’abandonner le projet face à l’opposition écologiste.   

L’expansion du pipeline devrait lui permettre de faire croître sa capacité quotidienne à 890 000 barils.

Entreprises citées dans cette dépêche: Banque TD (TSX:TD) et BMO (TSX:BMO)