Le conflit en Europe de l’Est étire les capacités de l’armée canadienne

OTTAWA — Le déploiement inattendu de centaines de soldats canadiens et de matériel militaire pour soutenir l’OTAN en Europe de l’Est met à l’épreuve les limites de l’armée canadienne.

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé mardi que le Canada déploierait 460 soldats supplémentaires pour aider l’alliance militaire dans son bras de fer avec la Russie, dont une unité d’artillerie, une frégate et un avion de surveillance.

Cet engagement est annoncé alors que la ministre de la Défense, Anita Anand, reconnaissait la semaine dernière qu’on ne pouvait pas étirer indéfiniment les capacités de l’armée canadienne, compte tenu de ses nombreux engagements existants et de la pénurie croissante de personnel militaire.

L’analyste David Perry, de l’Institut canadien des affaires mondiales, affirme que le déploiement d’une frégate supplémentaire en Europe, où le Canada en a déjà une, nécessitera presque certainement des compromis ailleurs dans le monde.

La Marine canadienne doit déjà composer avec une pénurie de personnel et ses 12 frégates commencent à accuser leur âge avancé.

On ne sait pas non plus quel impact, le cas échéant, pourrait avoir le déploiement de forces supplémentaires en Europe sur les autres engagements militaires du Canada en Asie et au Moyen-Orient, où des centaines de soldats canadiens continuent de participer à la lutte contre Daech.