Les syndiqués des Postes se prononcent à compter de lundi sur un mandat de grève
MONTRÉAL — À compter de lundi, les travailleurs des Postes de partout au pays se réunissent lors d’assemblées générales pour se prononcer sur un mandat de grève.
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) compte 55 000 membres au pays. Deux grandes unités syndicales du STTP sont concernées par les négociations pour le renouvellement de leur convention collective, celle des facteurs urbains et celle des facteurs ruraux et suburbains.
Les assemblées pour se prononcer sur le mandat de grève auront lieu du 9 septembre au 20 octobre, selon la municipalité, l’unité concernée des facteurs et la section locale du syndicat.
«Le moment venu, nous nous invitons à voter oui. Un mandat de grève fort donnera à nos comités de négociation les moyens d’obtenir une bonne entente à la table de négociation», a écrit le STTP dans un message à ses membres.
Les négociations entre Postes Canada et le STTP, qui est affilié à la FTQ au Québec, ont débuté le 9 novembre 2023. Les deux conventions collectives sont échues depuis le 31 décembre dernier.
Un conciliateur et une conciliatrice ont été affectés aux dossiers, le 13 août dernier, pour faciliter un rapprochement entre les parties. La période de conciliation dure habituellement 60 jours. Elle peut être prolongée si les parties le souhaitent.
Elle est suivie d’une période de réflexion de 21 jours. Ce n’est qu’après cette période que les parties pourraient déclencher un lock-out ou une grève, soit le 3 novembre, donc à l’approche du magasinage des Fêtes.
«Nous sommes très reconnaissants de la confiance que la clientèle nous accorde et nous savons que la planification saisonnière se fait des mois à l’avance. S’il y a une forte possibilité d’arrêt de travail, nous nous engageons à en informer la clientèle le plus rapidement possible. Nous travaillerons en étroite collaboration avec nos clients et clientes pour nous préparer et tenir compte des besoins de leur entreprise», avait affirmé Postes Canada dans un communiqué diffusé à la mi-août.
Postes Canada se trouve dans une situation financière difficile depuis quelques années, à cause de la baisse de la livraison de lettres et de la concurrence du privé dans le domaine de la livraison de colis.
«Chaque année, nous livrons moins de lettres, mais nous devons les livrer à plus d’adresses, ce qui exerce une pression importante sur les coûts de la Société, et ce, dans un contexte de pressions inflationnistes persistantes», a souligné la société, vendredi dernier, lorsqu’elle a fait part de sa volonté de hausser le prix des timbres.
Le syndicat a déjà proposé d’autres avenues pour générer des revenus supplémentaires aux Postes, comme des services bancaires postaux, un service de vigilance et une plateforme de commerce en ligne pour les petites et moyennes entreprises.