L’interdiction d’allumer des feux à ciel ouvert en forêt est élargie au sud du Québec

MONTRÉAL — L’interdiction de faire des feux à ciel ouvert en forêt ou à proximité qui est en vigueur depuis le début de la semaine dans la majeure partie du Québec a été élargie à de nouvelles régions du sud-ouest de la province, mardi soir.

Par voie de communiqué, le ministère des Ressources naturelles et des Forêts a indiqué que l’interdiction allait dorénavant s’appliquer aussi à Montréal, à Laval, au Centre-du-Québec, à la Montérégie et à l’Estrie.

Dimanche soir, le ministère, de concert avec la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), avait annoncé une première série de régions, qui couvrait déjà une partie importante de la province.

Le Nord-du-Québec, la Côte-Nord, le Saguenay—Lac-Saint-Jean, l’Abitibi-Témiscamingue, la Mauricie, la Capitale-Nationale, le Bas-Saint-Laurent, l’Outaouais, les Laurentides, Lanaudière, la Chaudière-Appalaches, la Montérégie et la Gaspésie étaient ainsi touchées en tout ou en partie.

Pour les régions concernées, il est donc interdit d’allumer un feu de camp, des feux d’artifice, des instruments qui produisent des flammèches ou des lanternes volantes lorsqu’on se trouve en forêt ou à proximité.

Cependant, les feux allumés dans des installations sécuritaires et munies de pare-étincelles demeurent permis. Les pare-étincelles doivent toutefois présenter des ouvertures d’une dimension maximale de 1 cm, rappelle la SOPFEU.

Avant même l’imposition de cette mesure exceptionnelle, la SOPFEU avait déjà lancé un appel à la prudence en raison de la période de temps sec qui touche cette semaine le Québec, où le mercure oscille autour des 30 degrés Celsius par moments à certains endroits.

Selon l’agente à la prévention et aux communications de la SOPFEU Mélanie Morin, le danger d’incendie, qui se trouvait à «élevé» dans les deux dernières semaines, a même été relevé à «extrême» — le niveau le plus élevé — où il devrait rester au moins jusqu’à la fin de la semaine.

«On a vu des feux qui se sont déclarés au complet dans la forêt boréale et d’autres qui ont menacé certaines infrastructures. Mais dans tous les cas, jusqu’à présent, nous avons été en mesure de limiter les dégâts dans toute la province», a expliqué Mme Morin.

Un système de haute pression qui est présentement au-dessus de la province provoque un temps très chaud et sec, ce qui rend les forêts plus vulnérables aux incendies, a-t-elle ajouté.

Des feux de forêt font rage d’un bout à l’autre du pays actuellement, notamment en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, en Alberta et en Colombie-Britannique.

Une vingtaine de pompiers québécois sont d’ailleurs toujours déployés en Alberta, où ils passeront les deux prochaines semaines. Mme Morin a tout de même assuré que le Québec dispose d’assez de ressources pour répondre aux incendies sur son territoire.

Actuellement, neuf incendies sont en activité au Québec. Depuis le début de la saison de protection, 194 incendies de forêt ont touché 318 hectares.