L’Ontario obligera les employeurs à informer les travailleurs s’ils les surveillent

TORONTO — L’Ontario prévoit exiger des employeurs qu’ils informent leurs travailleurs s’ils font l’objet d’une surveillance électronique.

Le gouvernement est sur le point de présenter ce mois-ci un nouveau projet de loi sur le travail qui inclura la politique proposée.

Cela obligerait les entreprises à dire à leurs employés — qu’ils soient sur le lieu de travail, sur le terrain ou à domicile — comment l’entreprise surveille les ordinateurs, les téléphones portables, les systèmes GPS et autres appareils électroniques.

Le ministre du Travail, Monte McNaughton, a déclaré que les employés s’attendent à ce que leur vie privée soit protégée et méritent qu’elle le soit, surtout depuis que tant de personnes travaillent à domicile.

La loi s’appliquerait aux entreprises de 25 travailleurs ou plus et les obligerait à avoir une politique écrite indiquant si elles surveillent électroniquement leur personnel — et si oui, comment — et le but de la collecte des informations.

M. McNaughton affirme qu’il s’agira de la première loi de ce genre au Canada.

Le ministre a fait un effort concerté pour positionner le gouvernement progressiste-conservateur comme favorable aux travailleurs, avec une législation l’année dernière qui a augmenté le salaire minimum à 15 $ l’heure, obligé les employeurs à créer des politiques de droit de déconnexion pour leurs employés, interdit les accords de non-concurrence et exigé que les agences de placement temporaire soient titulaires d’un permis.

«Je suis devenu ministre du Travail en juin 2019 et j’ai intentionnellement choisi un camp et c’est le camp des travailleurs», a-t-il déclaré.

«Je crois également que le gouvernement doit suivre le rythme, et nous voyons souvent non seulement en Ontario, mais partout au pays et même dans toute l’Amérique du Nord, que les gouvernements ont tendance à prendre du retard sur les changements technologiques et le monde du travail. »