Manif de paramédics devant des entrepôts de la SAQ

MONTRÉAL — Des policiers ont dû escorter des employés de la Société des alcools pour qu’ils puissent entrer au travail, vendredi matin, alors que des paramédics ont décidé d’aller manifester devant les centres de distribution de la SAQ à Montréal et à Québec.

La SAQ envisageait aussi de demander une injonction pour permettre la libre circulation aux abords de ses centres de distribution de Montréal et de Québec si la situation ne s’améliorait pas. Certaines entrées avaient toutefois été libérées vers 9h15.

Ce sont des paramédics de la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, qui ont décidé de manifester ainsi, vendredi matin, devant les centres de distribution de la SAQ, même si la société d’État n’y est pour rien dans ce conflit de travail.

Ces syndicats de la FSSS avaient bien l’intention de demeurer sur place encore quelques heures, ont-ils indiqué en avant-midi.

Ceux du SCFP ont insisté sur le fait qu’ils n’ont «rien à voir là-dedans». D’ailleurs, c’est une autre section locale du SCFP qui représente les syndiqués des centres de distribution de la SAQ.

Plusieurs syndicats de paramédics dans l’ensemble du Québec sont en grève, tant au Syndicat canadien de la fonction publique, qui est affilié à la FTQ, qu’à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui est affiliée à la CSN.

Certains sont en grève depuis l’été dernier, d’autres le sont depuis les dernières semaines.

Mais comme ils sont tenus de dispenser des services essentiels très étendus, notamment d’effectuer tous les transports de patients et les transports entre les établissements, la grève paraît peu aux yeux du public.

Les moyens de pression qui peuvent effectivement être exercés touchent les formulaires de facturation, par exemple, ou le transport de retour du personnel médical qui a accompagné un patient dans une ambulance.

Limités dans leurs moyens de pression, des paramédics de la FSSS ont donc voulu attirer l’attention en allant manifester, vendredi matin, devant des centres de distribution de la SAQ à Montréal et à Québec. Selon leur raisonnement, la SAQ est une société d’État, donc «une source de revenus» pour le gouvernement et celui-ci verse aussi des subventions aux entreprises ambulancières qui les emploient.

Les points en litige ont trait aux salaires, aux horaires de faction, aux heures de repas et à la santé mentale.

Les syndicats des travailleurs du préhospitalier reprochent au gouvernement du Québec de les avoir oubliés, puisqu’il a renouvelé les conventions collectives avec les autres travailleurs du secteur de la santé.