Ottawa donne le coup d’envoi à des consultations sur les langues officielles

OTTAWA — Le gouvernement fédéral a lancé mardi les consultations publiques qui mèneront à l’élaboration du prochain plan d’action en matière de langues officielles devant s’échelonner de 2023 à 2028.

La ministre de Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, a qualifié ce futur plan de «principal véhicule de mise en œuvre» du projet de loi C-13 de modernisation de la Loi sur les langues officielles.

«Ce sera l’occasion parfaite d’aborder des enjeux actuels tels que l’immigration francophone, le continuum en éducation, les programmes d’immersion et encore plus», a-t-elle énuméré en point de presse à Vancouver, où elle avait une première rencontre avec des intervenants.

Les consultations se déroulent en ligne jusqu’à la fin août ainsi que par le moyen de forums de discussions en personne dans l’ensemble des provinces et territoires canadiens. Deux arrêts sont prévus au Québec, soit à Montréal et à Sherbrooke.

Le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge, a fait des recommandations au gouvernement Trudeau, dans un rapport publié la semaine dernière qui se veut un suivi au plan d’action quinquennal actuel d’Ottawa tirant à sa fin.

Le commissaire s’inquiète notamment que les clauses linguistiques contenues dans les ententes conclues avec les provinces et territoires pour les services à la petite enfance ne «soient pas assez fortes».

Appelée à indiquer quelles recommandations du commissaire elle prioriserait dans l’élaboration du plan d’action 2023-2028, la ministre Petitpas Taylor ne s’est pas avancée. 

«Il a quand même souligné le progrès qui a été fait, mais c’est sûr qu’on prend ses commentaires en considération et on va s’assurer qu’on va aller de l’avant avec un plan d’action qui va faire une réelle différence dans la vie des Canadiens», a-t-elle soutenu.

La ministre a en outre défendu la pertinence de mener de nouvelles consultations. Pareil processus tenu pour l’élaboration du plan d’action 2018-2023 avait été jugé comme un exercice de relations publiques par des experts qui s’étaient entretenus avec le média spécialisé en actualités francophones ONFR+.

«On veut s’assurer qu’on va entendre parler des intervenants – des jeunes et moins jeunes, des Canadiens et des Canadiennes de tous les bouts du pays – puisqu’on veut (être certain) que notre plan d’action va être notre feuille de route pour la prochaine période de cinq ans, un travail qui est très important», a plaidé Mme Petitpas Taylor.