Hamilton et Russell se plaignent du marsouinage, une question de sécurité

BAKOU, Azerbaïdjan — Lewis Hamilton a déclaré s’être réveillé en douleur samedi matin en raison des problèmes de «marsouinage» qui affectent sa Mercedes, et le septuple champion du monde — ainsi que son coéquipier George Russell — croit que les nouvelles règles adoptées à l’aube de la saison pourraient compromettre sa sécurité. 

Le marsouinage fait référence au marsouin, un cétacé marin proche du dauphin, est un phénomène aérodynamique qui fait rebondir les monoplaces dans les lignes droites, risquant de casser des pièces et de gêner le travail des pilotes. 

Mercedes est l’une des équipes qui éprouvent le plus de difficulté à contrôler ce phénomène jusqu’ici cette saison. Hamilton a indiqué que «son dos était en piètre état» après les séances d’essais libres du vendredi, et il a salué l’intervention de sa préparatrice physique, Angela Cullen, qui lui a permis d’être prêt pour la séance de qualifications présentée samedi. 

«Heureusement qu’Angela m’offre des séances de physiothérapie et d’acuponcture chaque soir. Je me suis réveillé en douleur ce matin», a évoqué Hamilton.  

Puisque le marsouinage pourrait potentiellement être présent jusqu’en 2026, Hamilton a indiqué qu’il serait en faveur d’un amendement aux règlements pour limiter le phénomène.

«Ce pourrait être un enjeu de sécurité, c’est certain, a-t-il dit. Il n’y a rien que nous puissions faire pour l’éliminer, et nous ne pourrons le tolérer pendant quatre ans, donc je crois qu’ils doivent se pencher là-dessus.»

Tout changement pourrait cependant entraîner une levée de boucliers des équipes qui ont mieux maîtrisé le marsouinage. Certains croient que Mercedes pourrait limiter le phénomène en modifiant ses réglages; l’écurie allemande pourrait sacrifier un peu de vitesse en limitant ses appuis aérodynamiques pour maximiser ses performances. 

Ceux qui luttent présentement pour le titre, dont Max Verstappen (Red Bull) et Charles Leclerc (Ferrari), ont exprimé très peu de préoccupations par rapport à cet enjeu. 

Le coéquipier de Hamilton, Russell, s’est plaint de douleurs au dos et au torse plus tôt cette saison, et il a laissé entendre samedi que le marsouinage pourrait provoquer une violente sortie de piste. 

«C’est carrément brutal, à cause des vibrations, et tu peux à peine voir à quel moment tu dois freiner au bout d’une ligne droite à cause de ça», a expliqué le Britannique. 

Mercedes croyait avoir fait des progrès à ce chapitre lors du Grand Prix d’Espagne le mois dernier, mais le problème est réapparu sur le circuit routier de Monaco. La piste à Bakou est également un circuit urbain, mais les vitesses de pointe sont bien plus élevées que dans la principauté monégasque.