Les Eagles et les Buccaneers essaient de ne pas se laisser distraire par les murmures
TAMPA, Fla. — Les joueurs des Eagles de Philadelphie et des Buccaneers de Tampa Bay insistent sur le fait qu’ils n’écoutent pas le «bruit» qui circule à l’extérieur de leurs vestiaires.
Ces rivaux invaincus de l’Association nationale s’affronteront en heure de grande écoute lundi soir, avec leurs dossiers identiques de 2-0 qui suscitent des questions portant sur les attentes réalistes pour la saison.
Jalen Hurts et les Eagles ont été moins dominants que ce que beaucoup d’observateurs prévoyaient après leur participation au Super Bowl l’hiver dernier. Les Buccaneers font mieux que prévu avec Baker Mayfield à la place de Tom Brady au poste de quart-arrière.
«Écoutez, allons-nous jouer le même football que celui que nous avons pratiqué le 12 février de l’année dernière? Non, pas du tout. Personne ne le fera», a déclaré Nick Sirianni, l’entraîneur-chef des Eagles. «Nous sommes engagés dans cette ascension. Nous reprenons depuis le début.»
Les Eagles ont tenu tête aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre sur la route et ont survécu à un test à domicile contre les Vikings du Minnesota au cours des deux premières semaines de la saison.
Grâce à Mayfield qui a su éviter les revirements, les Buccaneers ont battu les Vikings à l’étranger, puis ont infligé aux Bears de Chicago leur 12e défaite consécutive la semaine dernière.
«Ce que nous avons fait de mieux l’année dernière, c’est de prendre les choses un jour à la fois, un match à la fois. Petits morceaux par petits morceaux», a noté Sirianni.
«Il est difficile d’avoir un tel état d’esprit parce qu’on veut avoir des attentes. … Et ce ne sont pas nécessairement nos attentes. Ce sont les attentes du monde extérieur.»
Le discours «extérieur» sur les Buccaneers après le départ à la retraite de Brady a surtout dressé un tableau sombre de la campagne à venir.
Mayfield en est à sa quatrième équipe en deux ans et sort d’une saison au cours de laquelle il a perdu huit de ses dix départs avec les Panthers de la Caroline et les Rams de Los Angeles.
Premier joueur réclamé au repêchage de 2018, Mayfield a l’habitude d’être remis en question. Il a déclaré que les Buccaneers n’ont pas laissé les pronostics négatifs les déranger pendant l’entre-saison, et qu’il n’est donc pas nécessaire d’écouter ce qui se dit, maintenant qu’ils ont gagné deux matchs.
«C’est le discours qui circule, mais nous savons depuis le début ce que nous avons dans ce vestiaire, l’équipe que nous essayons de construire, où nous essayons d’aller», a déclaré Mayfield.
«L’important maintenant est de ne pas laisser le bruit extérieur nous déranger. Nous ne l’avons pas laissé nous déranger avant, pourquoi le laisser faire maintenant?»
Sirianni a déclaré que les Eagles, qui ont perdu deux fois (y compris en matchs éliminatoires) contre les Buccaneers de Brady il y a deux ans, essaient simplement de s’améliorer d’une semaine à l’autre.
«Nous réalisons que tout le monde va avoir des opinions, et nous devons nous concentrer sur nous-mêmes», a fait remarquer l’entraîneur-chef des Eagles.
«Nous devons nous efforcer de nous améliorer chaque jour. C’est aussi ennuyeux et monotone que cela. Il suffit de baisser la tête, d’aller travailler, de bloquer le bruit si vous êtes quelqu’un qui en est perturbé.»
Les Buccaneers, quant à eux, abordent avec enthousiasme le défi d’affronter les champions en titre dans l’Association nationale. L’entraîneur-chef Todd Bowles n’a toutefois pas dit qu’il s’agissait d’un test décisif pour son équipe.
«Nous considérons chaque semaine comme tel. Le fait qu’ils affichent un dossier de 2-0 et qu’ils soient allés au Super Bowl ne nous dérange pas. Nous essayons de porter notre fiche à 3-0», a déclaré Bowles.
«Nous aurons des défis à relever chaque semaine. Ils seront de plus en plus importants au fil des semaines», a également mentionné l’entraîneur-chef des Buccaneers.
«Nous cherchons à nous améliorer en tant qu’équipe, quel que soit notre adversaire.»
– Par Fred Goodall, The Associated Press