Malgré Jakub Dobes, le Rocket s’incline 3-2 aux mains des Phantoms

LAVAL, Qc — Les statistiques depuis le début de la saison le disent clairement: la troisième période est généralement celle où le Rocket de Laval connaît ses meilleurs moments. Vendredi soir, il s’en est fallu de peu pour que la formation lavalloise y réalise un petit miracle.

Le Rocket a vu sa séquence de trois victoires prendre fin avec un revers de 3-2 face aux Phantoms de Lehigh Valley devant une bonne foule de 9681 spectateurs à la Place Bell.

Face à un recul de trois buts mais profitant d’une supériorité numérique de cinq minutes avec un peu plus de trois minutes à jouer au temps réglementaire, le Rocket est revenu dans le match grâce à des buts de Brandon Gignac (5e) et Riley Kidney (1er), ce dernier avec 5,8 secondes au cadran.

Environ quatre secondes plus tard, Sean Farrell a obtenu une chance en or d’égaler le score mais il a été frustré par le gardien Cal Petersen avant que ne s’allume la lumière verte confirmant la fin du match.

Mais dans les faits, le Rocket a connu une soirée laborieuse. À leur quatrieme sortie en six jours, les jeunes joueurs de l’entraîneur-chef Jean-François Houle ont joué comme si leur réservoir était presque vide, sauf lors de quelques séquences éparpillées ça et là au troisième vingt.

Après un départ timide, les Phantoms ont pris l’ascendant à partir de la période médiane et n’eut été d’une excellente performance du gardien Jakub Dobes, l’écart aurait pu être plus grand.

«Si ça n’avait pas été de lui, on n’aurait vraiment pas été dans ce match-là. Il a été vraiment solide et s’il peut montrer ça tous les soirs, c’est exactement ce dont nous avons besoin», a analysé le défenseur Tobie Bisson.

Dobes a bloqué 29 rondelles et n’a cédé que devant Tanner Laczynski, en deuxième période, et devant Olle Lycksell, tôt au troisième vingt.

Lycksell a ajouté un but dans un filet désert avec un peu moins de quatre minutes au temps réglementaire.

Comme si la charge de travail n’avait pas déjà été suffisamment imposante pour ses joueurs cette semaine, Houle a perdu les services de Mitchell Stephens (bas du corps) et Philippe Maillet (haut du corps), qui complétaient un trio avec Xavier Simoneau.

«Tu perds deux joueurs de bonne heure, tu as quatre matchs en six soirs, c’est dur à surmonter. Ce sont deux joueurs, deux vétérans, qui commandent pas mal de temps de glace», a noté Houle.

«On était vraiment déstabilisé. Il fallait jongler avec les trios, jongler avec l’avantage numérique. En gros, c’est ça qui est arrivé.»

Le Rocket a conclu la rencontre avec 26 tirs, dont 14 au troisième vingt.

Le match de vendredi était le dernier du Rocket devant ses partisans d’ici le 6 décembre. Entre-temps la formation lavalloise jouera six parties d’affilée à l’étranger, une séquence qui va commencer samedi soir contre les Comets d’Utica.

Cette rencontre devrait marquer la rentrée du défenseur Jayden Struble, qui a raté les trois dernières parties en raison d’une suspension.

Une première période… bof

Quarante-huit heures après sa spectaculaire victoire contre les Senators de Belleville, on aurait pu prévoir que la troupe de Houle allait entamer le match le couteau entre les dents. Mais c’était peut-être trop demander à une jeune équipe surtaxée.

Pas que l’effort des joueurs du Rocket était inexistant. Toutefois, la cohésion et le jeu d’ensemble qui avaient mené à une pétarade de six buts sans riposte mercredi soir n’y étaient pas, vendredi, même lors des trois supériorités numériques dont ils ont profité pendant ce premier vingt.

Au moins, la défensive a déclaré «présent» pendant cette première période.

«J’ai aimé notre première (période). J’ai trouvé qu’on a été correct. Oui, on aurait pu créer un peu plus d’offensive, mais on a juste donné quatre tirs. On ne peut pas demander bien mieux que ça», a noté Houle.

«Mais vraiment perdre ces deux joueurs-là, ça nous a déstabilisé au complet. Il y a eu une perte d’énergie en plus et là, il faut que tu utilises d’autres gars que tu utilises moins, d’habitude», a ajouté Houle en revenant sur les blessures à Stephens et à Maillet.

Les Phantoms s’imposent

Dès le début du deuxième vingt, les Phantoms se sont installés dans la zone lavalloise et ils y ont passé la grande partie de la période.

Ils se sont tellement imposés qu’ils ont rattrapé et dépassé le Rocket au tableau des tirs aux buts en n’accordant qu’un seul tir à la formation lavalloise lors de la période médiane.

Dobes a été solide au point où il a possiblement connu sa meilleure période de la jeune saison.

Mais il n’a rien pu faire sur le but de Laczynski, qui a trouvé le fond du filet alors qu’il ne restait que cinq secondes à une punition mineure à Jan Mysak.

Comble de malheur, le tirs de Laczynski a dévié sur le mollet de William Trudeau avant de bifurquer derrière le gardien tchèque.

Le Rocket a mieux entamé la troisième période, mais Lycksell a doublé l’avance des visiteurs en poussant la rondelle derrière Dobes, à sa seconde tentative de l’embouchure du filet.

Peu de temps après le deuxième but de Lycksell, l’ambiance sur la patinoire a tourné au vinaigre lorsque Rhett Gardner a frappé Dobes derrière le filet.

Les joueurs du Rocket se sont portés à la défense de leur gardien et ont éventuellement profité d’un avantage numérique de cinq minutes.

Gignac a d’abord privé Petersen d’un blanchissage en complétant un jeu de Sean Farrell et de Joshua Roy à 17:28.

Kidney a ensuite semé de l’espoir chez le Rocket et ses partisans, aidé des défenseurs Logan Mailloux et Trudeau.

Mais c’était trop peu, trop tard.