Philipsen signe une 2e victoire d’affilée au Tour de France; Yates toujours en jaune

NOGARO, France — Le Belge Jasper Philipsen a remporté une deuxième étape consécutive au sprint au tour de France, tandis qu’Adam Yates a conservé le maillot jaune de meneur avant que le plateau ne franchisse les Pyrénées.

Philipsen a de nouveau profité de la brillante assistance de son coéquipier chez Alpecin–Deceuninck et compatriote Mathieu van der Poel pour lancer son attaque finale.

Il a fait étalage de sa vitesse pure en résistant à l’Australien Caleb Ewan dans le dernier droit, donnant du poids à sa prétention de remporter le maillot vert de meilleur sprinter avec une autre performance impressionnante.

«Caleb était tout juste à mes côtés. Je n’avais pas trop confiance. Il m’a presque rattrapé à la fin, c’était éprouvant, a dit Philipsen. Je suis extrêmement fier d’avoir remporté deux étapes consécutives. L’arrivée était super rapide; on aurait dit des voitures de course.»

L’Allemand Phil Bauhaus a pris la troisième place. Il s’agit des trois mêmes cyclistes sur le podium, à la différence qu’Ewan a battu Bauhaus cette fois. Plusieurs cyclistes se battant pour une position derrière eux ont provoqué une importante chute dans le dernier droit.

L’étape de 181,8 km entre Dax et Nagaro a été disputée majoritairement sur le plat, favorisant de nouveau les sprinters.

Michael Woods (Israël-Premier Tech) a été le meilleur Canadien en 47 place, dans le même temps que le vainqueur, soit quatre heures, 25 minutes et 28 secondes (4:25:28). Ses coéquipiers Hugo Houle et Guillaume Boivin ont aussi récolté le même chrono, mais en 61e et 117e places respectivement.

Pendant ce temps, Yates a maintenu son avance de six secondes en tête sur le double gagnant du Tour, le Slovène Tadej Pogacar, et son frère jumeau, Simon, troisième.

Champion en titre, le Danois Jonas Vingegaard, est demeuré en sixième place, mais il pourrait gagner du terrain mercredi, alors que les grimpeurs profiteront d’une première étape en montagnes pour se délier les jambes.

Pogacar (24e), Vingegaard (25e), Simon (45e) et Adam Yates (46e) ont tous conclu dans le même temps que Philipsen.

La cinquième étape de mercredi sera longue de 162,7 km entre Pau et Laruns et comprendra une éreintante ascension de 15,2 km du col de Soudet, hors catégorie.

À la veille de la première étape difficile en montagnes, les cyclistes ont tenté de conserver le maximum d’énergie.

Le peloton a lancé la journée à vitesse modérée et aucune équipe ne semblait pressée de lancer un de ses coureurs en échappée. Les cyclistes ont donc eu le temps de faire le plein de paysages pittoresques et de jeter un oeil attentif à l’église Saint-Saturnin, datant du XIIe siècle.

Cette roucoulante procession a été interrompue lorsque la première attaque a été lancée, autour du 100e km, quand les Français Benoît Cosnefroy et Anthony Delaplace se sont échappés. Ils étaient toujours ensemble quand ils ont atteint la seule ascension de la journée, la modeste côte de Dému, mais ont été rattrapés avec 25 km à faire.

Les derniers km ont été roulés sur un circuit asphalté, ce qui n’a tout de même pas rendu la tâche plus facile au sprinter danois Fabio Jakobsen, qui a chuté de son vélo, en plus de nombreux cyclistes qui ont touché les barrières de sécurité dans une fin de course tendue.

Van der Pool a alors démontré toute sa classe et son sens de la course en lançant une attaque sur la gauche pour placer Philipsen en position idéale, d’où il n’a commis aucune erreur. 

«Je suis heureux de ne pas m’être retrouvé au plancher, a dit le vainqueur. J’ai vu qu’il y avait eu plusieurs chutes. Vous avez aussi besoin de chance, mais quand vous avez quelqu’un comme Mathieu avec vous, même dans les situations très tendues, il est capable de vous ramener devant.»

Cette victoire a procuré un tour du chapeau à Philipsen, qui avait remporté la dernière étape de sprint de la Grande Boucle 2022.

«Mon but dans ce Tour était de remporter une étape. Nous avions déjà coché cette case (lundi). Maintenant, j’en veux davantage. Je veux surtout le maillot vert.»