Sarah-Ève Pelletier nommée première commissaire à l’intégrité dans le sport

MONTRÉAL — L’ex-athlète de nage synchronisée Sarah-Eve Pelletier a été nommée comme toute première commissaire à l’intégrité dans le sport au Canada. 

Le Centre de règlement des différends sportifs du Canada (CRDSC) en a fait l’annonce, mardi, afin qu’elle dirige l’organisme responsable de recevoir les plaintes concernant les mauvais traitements dans le sport.

La commissaire pourra également lancer ses propres enquêtes indépendantes et recommander des sanctions contre des individus reconnus responsables de violations.

Pelletier est une ancienne membre de l’équipe nationale de nage synchronisée et a précédemment travaillé avec le Comité olympique canadien. Elle est également membre du Barreau du Québec ainsi qu’accréditée comme médiatrice civile.

«Il n’y a de place pour aucune forme de maltraitance dans le sport. Grâce à des efforts concertés de toute part, en adoptant une approche centrée sur la personne, nous pouvons rendre le sport sécuritaire et accueillant pour tous», a-t-elle déclaré par voie de communiqué.

Cette nomination survient dans la foulée d’une série de dénonciations publiques d’athlètes de diverses disciplines réclamant que le Canada en fasse davantage pour lutter contre les abus et le harcèlement dans le sport.

Plus de 300 gymnastes actifs et retraités ont signé une lettre ouverte appelant Sport Canada à déclencher une enquête indépendante sur la culture toxique qui mine leur sport.

Une missive semblable a été signée par plus de 90 athlètes réclamant la démission du président par intérim et directeur de la haute performance de la fédération Bobsleigh Canada Skeleton.

La semaine dernière, la ministre fédérale du Sport, Pascale St-Onge, a annoncé qu’un nouveau mécanisme de traitement des plaintes de maltraitance serait déployé sous peu.

Dans une déclaration publiée mardi, St-Onge a souligné que la nomination de Pelletier constitue une «étape cruciale» vers «un système sportif canadien libre de harcèlement, d’abus, de discrimination ou de maltraitance».

«Nous devons adopter une approche qui fonctionne pour et avec les athlètes. En tant que ministre des Sports, j’ai l’intention de rendre ce mécanisme indépendant obligatoire pour tous les organismes nationaux de sport financés par le gouvernement fédéral», a-t-elle ajouté.

Depuis son arrivée en poste, il y a cinq mois, la ministre St-Onge affirme qu’au moins huit fédérations sportives ont fait l’objet d’allégations de mauvais traitements, d’agressions sexuelles ou de détournements de fonds.