Une année de changements et de déceptions pour le soccer canadien

Ç’a été une année de changements et de déceptions pour le soccer canadien. 

Les capitaines Christine Sinclair et Atiba Hutchinson ont mis un terme à leur prestigieuse carrière internationale respective. John Herdman a quitté son poste d’entraîneur-chef de la sélection canadienne afin de diriger le Toronto FC, en Major League Soccer. 

Les Canadiennes, championnes olympiques en titre, ont déçu à la Coupe du monde de la FIFA en Australie, étant incapables de sortir de la phase préliminaire. L’équipe de Bev Priestman a cependant rebondi en septembre en éliminant la Jamaïque, 40e au monde, et en obtenant du même coup son laissez-passer pour les Jeux olympiques de Paris l’été prochain. 

Du côté des hommes, l’équipe canadienne s’est effondrée devant la Jamaïque (no 55) en quarts de finale de la Ligue des nations de la Concacaf en novembre. Elle peut toujours espérer se qualifier pour la Copa America et obtenir un duel contre l’Argentine, championne en titre de la Coupe du monde, l’été prochain, à condition de remporter un duel éliminatoire en mars contre Trinité-et-Tobago, 96e sur l’échiquier mondial. 

«Tous les yeux seront tournés vers notre équipe. Ce sera un match grandiose pour nos joueurs», a convenu l’entraîneur-chef par intérim d’Équipe Canada, Mauro Biello, à propos du duel contre Trinité-et-Tobago, qui permettra à l’équipe gagnante de rejoindre le groupe A de la Copa America composé de l’Argentine (no 1), du Pérou (no 35) et du Chili (no 40). 

Les équipes masculine et féminine rêvent néanmoins de jours meilleurs. 

«Ce sera une année difficile, de toute évidence. Ce sera une année de transition, a évoqué le milieu de terrain du FC Porto  Stephen Eustaquio, qui a été élu le joueur de l’année selon Soccer Canada. Tout le monde en est conscient… Nous sommes dans un processus de transition, mais je crois que nous sommes en bonne posture. Notre équipe est solide.»

«Je crois que nous avons pris conscience que nous ne connaîtrons pas la meilleure année de l’histoire de l’équipe chaque année, a poursuivi la milieu de terrain Chelsea Fleming, nommée joueuse de l’année par Soccer Canada. Ç’a été un été très décevant pour nous. Mais depuis l’été, je crois que les choses ont été beaucoup plus positives pour notre groupe et je crois que nous sommes parvenues à établir un bon rythme en vue de l’année prochaine.»

Il reste que 2023 se terminera comme 2023, c’est-à-dire avec un nuage sombre qui plane au-dessus de la tête de Soccer Canada et de ses deux équipes phares. 

Hutchinson, qui est âgé de 40 ans, a accroché ses souliers à crampons après la finale de la Ligue des nations de la Concacaf en juin à Las Vegas, après s’être amené dans la rencontre qui s’est soldée2-0 en faveur du Canada contre le Panama en demi-finales de la compétition vers la 76e minute de jeu. Il s’agissait de sa 104e présence sur la scène internationale, un record. 

De son côté, Sinclair a mis un terme à sa brillante carrière internationale de 23 années au début du mois de décembre, après avoir signé deux victoires en matchs amicaux contre l’Australie chez elle, en Colombie-Britannique. La joueuse âgée de 40 ans originaire de Burnaby, en C.-B., a mis un terme à sa carrière avec un record mondial de 190 buts, et 331 présences sur la scène internationale — elle est deuxième à ce chapitre derrière l’Américaine Kristine Lilly, à 354. 

Contrairement à Hutchinson, Sinclair prévoit disputer une dernière saison avec son club professionnel, les Thorns de Portland, en NWSL. 

Ses coéquipières Sophie Schmidt (226 sélections) et Erin McLeod (119 sélections) ont aussi annoncé leur retraite de la scène internationale.