Des rencontres pour apprendre à maintenir des relations saines
Le groupe des Dépendants Affectifs Anonymes de Saint-Jean-sur-Richelieu se rencontre tous les samedis à l’église de Saint-Athanase, située dans le Vieux-Iberville. Son coordonnateur, dont le nom doit rester anonyme, fait part des bénéfices que ce groupe lui a apportés. Cultiver le lâcher-prise et l’amour propre ont été des principes qui ont changé sa vie, si bien qu’il s’implique encore aujourd’hui au sein de l’organisme.
« Des personnes, qui viennent dans le groupe, sont référées par leur psychologue. Il ne s’agit pas d’une thérapie, mais d’un moment de partage d’expériences. On propose un programme où les personnes vont pouvoir apprendre à se connaître. On discute des difficultés relationnelles tels que l’importance de mettre leurs limites, d’identifier leurs besoins, de se faire confiance et d’arrêter de craindre le rejet », affirme le coordonnateur de Dépendants Affectifs Anonymes (DAA).
Dépendance affective
La dépendance affective est un problème qui affecte les relations interpersonnelles. Elle se caractérise par des comportements acquis autodestructeurs et des traits de caractère qui se traduisent par une grande difficulté à amorcer et maintenir des relations affectives saines. La dépendance affective peut se développer envers le conjoint, mais également envers les amis, les enfants, les collègues.
« En appartenant à ce groupe, je me suis rendu compte qu’il y a beaucoup de gens qui souffrent. Pour nous, c’est important de parler et de se poser des questions qu’on ne s’était jamais posées auparavant. La meilleure manière de guérir la dépendance émotionnelle est d’échanger et de partager. Quand on se sent compris et écoutés, il est plus facile d’entamer un changement », observe-t-il.
Selon le coordonnateur, il s’agit d’un trouble qui se développe dans les familles dysfonctionnelles. Ce sont des enfants qui ont grandi dans un milieu marqué par la violence, l’alcoolisme, l’abus, la négligence, le manque de communication ou d’affection, entre autres, poursuit-il.
Le mouvement
Le groupe les Dépendants Affectifs Anonymes (DAA) est une fraternité d’hommes et de femmes qui partagent leurs expériences afin d’apprendre à résoudre leur problème, soit la difficulté à maintenir des relations affectives saines et satisfaisantes. La seule condition pour devenir membre des DAA consiste à avoir le désir d’établir des relations affectives saines avec soi-même et avec les autres.
Le programme de rétablissement du groupe se fonde sur un mode de vie emprunté aux Alcooliques Anonymes. Il est basé sur une méthode en douze étapes pour le rétablissement personnel. Les services sont gratuits et ne sont associés à aucune dénomination politique ou religieuse. Les DAA conservent l’anonymat personnel dans tous leurs rapports avec les médias. Même à l’intérieur du mouvement, chaque membre s’abstient de révéler le nom ou tout autre renseignement concernant un membre.