Un radar vivant inusité autour des écoles

Le Service de police de Saint-Jean-sur-Richelieu tient un exercice inusité jusqu’au 6 décembre. Des radars vivants seront postés à tour de rôle autour de trois écoles, avant le début des classes et à la fin de la journée, pour prévenir la vitesse dans les zones scolaires.

Le concept est simple. Sous la supervision des policiers, un enfant porte un sac à dos sur lequel s’affiche la vitesse des voitures. Un autre élève pointe avec un radar les autos qui roulent dans sa direction.

L’école des Prés-Verts est l’une des trois écoles qui ont répondu à l’invitation du Service de police de Saint-Jean-sur-Richelieu. Au cours des prochaines semaines, ce sera au tour des écoles Saint-Lucien, dans le quartier du même nom, puis Hamel, dans le secteur Iberville, d’en faire l’essai.

Chacune d’entre elles a ses propres enjeux de circulation. «  C’est un sujet chaud à l’école des Prés-Verts à cause du débarcadère et de l’intersection des rues Jean-Baptiste et Joseph-Vandal juste à côté  », explique la directrice de l’école, Annie Benoit.

Effet immédiat

L’école est située sur la rue Alexis-Lebert, dans le secteur Saint-Luc. Cette artère bourdonne d’activité le matin. Dans un laps de temps d’à peine 20 minutes, une centaine de voitures affluent à l’école pour y déposer les élèves qui habitent dans le quartier. La vitesse a baissé d’un cran autour de l’école, le 27 novembre dernier. L’initiative du Service de police de Saint-Jean-sur-Richelieu a eu un effet immédiat sur le comportement des automobilistes, a constaté Le Richelieu.

«  Le trafic est différent le matin de l’après-midi, explique Mme Benoit. À 7h55, on voit les retardataires peser sur l’accélérateur. L’après-midi, la sortie des classes se déroule en deux temps avec les maternelles en premier, en plus des autobus et des berlines qui arrivent tous en même temps.  »

Volontaires

Maya Tétreault et Léonie Hébert, toutes deux âgées de dix ans, ont pris leur rôle au sérieux. Une douzaine d’élèves de l’école des Prés-Verts avaient manifesté leur intérêt pour être un radar vivant. Six ont été choisis pour en faire l’expérience les 24 et 27 novembre, ainsi que le 6 décembre prochain.

«  J’ai une petite soeur et nous avons déjà eu peur de nous faire frapper par un autobus sur la piste cyclable  », raconte Maya pour justifier son intérêt de participer à l’exercice. «  Moi, j’avais le goût de m’investir pour mon école parce que je trouve que c’est une bonne cause  », indique Léonie.

Le radar vivant est utilisé en mode prévention seulement. Il ne sert pas à donner des constats d’infraction. Par contre, un patrouilleur n’est jamais bien loin des radars vivants pour surveiller la circulation à bord de sa voiture banalisée. Lui, en revanche, peut intercepter les contrevenants.