Des maires veulent que le transport collectif devienne une «priorité nationale»
QUÉBEC — Alors que le budget du gouvernement caquiste sera présenté dans deux semaines, 50 maires et mairesses unissent leur voix pour faire pression sur Québec afin que le transport collectif devienne une «priorité nationale».
Dans un communiqué de l’Union des municipalités (UMQ), on indique que, bien que des municipalités veulent développer leurs services de transport, certaines ne peuvent même pas avoir leur propre flotte d’autobus. C’est le cas notamment de Granby ou Gaspé. Les signataires affirment également que des projets de modernisation ne peuvent pas voir le jour en raison du manque d’argent. Mais bien que les besoins soient criants, l’UMQ ne s’avance pas à chiffrer le montant qu’il souhaite voir dans le budget 2024 de Québec.
«Pour n’avoir aucune perte de service au cours des prochaines années juste pour les sociétés de transport, on parle de 622 millions $. Cependant, il faut comprendre que ça n’inclut pas toutes les demandes qui pourraient exister pour toutes les villes et les coins de pays qui demandent justement d’avoir du nouveau transport en commun. On ne commencera pas à donner un chiffre, mais on parle clairement de plus d’un milliard de dollars avec toutes les demandes qui sont existantes au niveau du transport en commun», a expliqué le premier vice-président de l’UMQ, Guillaume Tremblay.
Questionné à savoir si cette sortie était un avertissement envoyé à la Coalition avenir Québec, actuellement malmenée dans les sondages, M. Tremblay répond : «On est 50 maires et mairesses qui sont collés sur notre population, et ce qu’on entend de notre population, c’est d’avoir une amélioration au niveau du transport en commun. Maintenant la balle est dans le camp du gouvernement.»
Dans le communiqué, on affirme que le transport en commun est l’une des «clés de voûte» pour un avenir plus durable et plus accessible, mais qu’il «nécessite un investissement majeur qui doit se concrétiser rapidement».
«Le transport collectif est un élément phare du succès des projets de développement économique, et surtout, un levier incontournable pour atteindre nos objectifs ambitieux en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et d’aménagement durable du territoire», peut-on lire.
Parmi les signataires, on retrouve Valérie Plante (Montréal), Bruno Marchand (Québec), Catherine Fournier (Longueuil) et Stéphane Boyer (Laval).
Le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, déposera son budget le 12 mars prochain. Le gouvernement a déjà indiqué que le déficit sera plus important que prévu, mais qu’aucune augmentation d’impôt n’était dans les cartons.