Le conseil scolaire de Toronto réagit à des gestes antisémites posés en classe

TORONTO — Le plus grand conseil scolaire du Canada annonce son intention d’offrir davantage d’éducation sur l’Holocauste à la suite d’une série de gestes antisémites observés dans ses écoles, incluant un incident lors duquel trois élèves ont fait le salut nazi en classe la semaine dernière.

Selon les faits décrits par la porte-parole du conseil scolaire du district de Toronto, trois élèves de deuxième secondaire (grade 8) de l’école Valley Park ont accueilli leur enseignante de français en faisant le salut hitlérien au moment où elle est entrée en classe, jeudi dernier.

Toujours selon Shari Schwartz-Maltz, l’enseignante est juive et est la fille de survivants de l’Holocauste. Elle a été «très blessée, peinée et traumatisée» par l’incident.

Mme Schwartz-Maltz, qui est aussi présidente du comité du patrimoine juif du conseil scolaire, affirme qu’un autre geste semblable impliquant le salut nazi s’est produit dans une autre école il y a quelques semaines. De plus, des graffitis antisémites seraient observés environ deux fois par semaine dans les établissements de la commission scolaire. 

La porte-parole a confirmé que les élèves impliqués dans l’incident de jeudi dernier vont subir des «conséquences», mais elle a refusé d’en préciser la nature.

Mme Schwartz-Maltz ajoute que le conseil scolaire souhaite surtout concentrer ses efforts à éduquer davantage les jeunes sur l’antisémitisme et l’Holocauste. On veut adopter une approche plus proactive sur cet enjeu.

Le conseil scolaire collaborait déjà avec une conférencière qui partage l’histoire de son père, un survivant du camp de concentration d’Auschwitz, et de ses proches qui n’ont pas survécu. D’autres collaborateurs seront appelés à se joindre à elle pour partager d’autres histoires semblables avec les jeunes.

D’autres organismes seront aussi mis à contribution, comme Les Amis du Centre Simon Wiesenthal pour les études sur l’Holocauste.

«Quand on enquête sur ces incidents, on demande aux jeunes: « Pourquoi as-tu dessiné une croix gammée? Pourquoi as-tu prononcé ces mots? » Et la majorité du temps, ils n’en ont aucune idée. Ils ne savent pas», explique Mme Schwartz-Maltz pour renforcer l’importance de miser sur l’éducation.