Prix Giller interrompu: des accusations seront portées contre les manifestants

TORONTO — La police de Toronto a inculpé trois personnes accusées d’avoir interrompu la prestigieuse cérémonie du prix Giller de la Banque Scotia lundi soir par une manifestation anti-israélienne.

Les enquêteurs affirment que les trois personnes, âgées de 23 à 25 ans, ont utilisé des documents falsifiés pour avoir accès à l’événement littéraire sur invitation seulement, qui s’est déroulé à l’hôtel Four Seasons.

Les trois personnes sont accusées d’entrave à la propriété et d’utilisation de documents falsifiés. Elles doivent comparaître à nouveau devant le tribunal en janvier.

Au cours de la soirée, deux vagues de manifestants sont montées sur scène, la première portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Scotiabank Funds Genocide» («la Banque Scotia finance le génocide»).

Des groupes pro-palestiniens ont contesté l’investissement de la Banque Scotia dans une entreprise d’armement israélienne.

Le deuxième groupe de manifestants a perturbé la cérémonie au moment où Sarah Bernstein était nommée lauréate du prix de 100 000 $, criant des slogans anti-israéliens avant d’être escortés à l’extérieur et arrêtés.

Elana Rabinovitch, directrice exécutive du prix Giller, a publié une déclaration dans laquelle elle affirme que les manifestants ont «manqué de respect aux auteurs canadiens et à leurs réalisations littéraires de l’année».