Erik Bazinyan doit éviter le piège Godoy pour demeurer dans le coup à 168 livres

MONTRÉAL — Erik Bazinyan fait partie des cinq premiers aspirants des super-moyens des quatre grands organismes de sanctions de la boxe professionnelle. Malgré cela, sa marge d’erreur est nulle et il doit à tout prix éviter le piège que représente Billi Facundo Godoy.

Bazinyan (31-0, 22 K.-O.), aspirant no 2 à la World Boxing Association (WBA), no 3 au World Boxing Council (WBC) et à la World Boxing Organization (WBO), et no 5 à l’International Boxing Federation (IBF) — toutes des ceintures détenues par Saul «Canelo» Alvarez — affrontera le vétéran argentin Godoy (41-7, 20 K.-O.) en finale du gala présenté jeudi par Eye of the Tiger Management au Cabaret du Casino de Montréal.

Afin de garder ses places et ses chances de livrer un combat de championnat du monde, il ne peut pas s’incliner devant le vétéran, qui cherchera à lui soutirer sa ceinture de la North American Boxing Federation (NABF), en plus de mettre la main sur le titre vacant Continental de la WBA.

«C’est un style très compliqué, a dit Marc Ramsay, l’entraîneur de Bazinyan, au sujet de Godoy. C’est un gars qui pose beaucoup de problèmes. Quand tu le regardes sur vidéo, tu te dis qu’il n’a pas l’air si bon que ça. Mais quand tu regardes sa feuille de route, tu te rends compte qu’il a emmerdé à peu près tout le monde dans la division.

«C’est le genre d’individu qui réussit à neutraliser les meilleurs éléments de ses adversaires, tactiques ou physiques. On s’attend à un combat compliqué pour Erik», a poursuivi Ramsay. 

«Mon adversaire a beaucoup d’expérience, c’est un très bon boxeur, a ajouté Bazinyan lorsque rejoint plus tôt cette semaine par La Presse Canadienne. Mais je me concentre sur ce que je dois faire. (…) Ça va m’apporter beaucoup d’expérience et je serai encore plus prêt pour un gros combat après cela.»

Ce duel viendra couronner une soirée de huit combats, dont le retour dans le ring de Mary Spencer, qui se frottera à Sonya Dreiling après deux défaites consécutives en championnat du monde.

La carte permettra également aux amateurs de boxe montréalais de voir pour la première fois le nouveau protégé d’EOTTM, le mi-lourd Albert Ramirez.

Avec une fiche immaculée de 17 victoires — dont 15 par K.-O. —, Ramirez se pointe au sein du groupe de promotion québécois à quelques duels possiblement d’un combat éliminatoire, voire de championnat du monde. Celui qui est déjà classé quatrième à la WBA, sixième au WBC et à la WBO, ainsi que 11e à l’IBF devra toutefois attendre que les détenteurs des quatre ceintures de la division — trois par Artur Beterbiev, entraîné par Ramsay, et une par Dmitry Bivol — ne s’affrontent au sommet, dans quelques mois, en Arabie saoudite.

Jeudi, le gaucher vénézuélien assurera la demi-finale du gala face à un ancien d’EOTTM, l’Ukrainien Artur Zyatdinov (15-1, 12 K.-O.).

«C’est un combat qui va être ultra compétitif, a noté Ramsay. C’est le genre d’adversaire qu’il faut battre pour avoir des combats importants sur la scène internationale. On a hâte de voir comment il va faire. C’est un gars qui a une belle carrière chez les amateurs et on va aller rapidement avec lui.»

La première cloche retentira à 19h.