Mikaël Kingsbury a hâte d’avoir le soutien de la foule à Val St-Côme

Mikael Kingsbury a hâte d’être le héros du public pendant au moins un week-end.

Kingsbury, de Deux-Montagnes, a remporté 83 Coupes du monde, un record dans le ski de bosses. 

Il a l’habitude de causer de la déception à des amateurs de bosses du monde entier, lorsqu’il bat les skieurs locaux.

Les 25 et 26 janvier, en Coupe du monde de ski acrobatique, il sera à Val Saint-Côme où il sera enfin le préféré de la foule, après des mois de compétition en Europe.

«C’est amusant une fois par an d’avoir la foule derrière soi. Je suis généralement celui qui gâche la fête dans les autres pays, a déclaré Kingsbury, lors d’un appel vidéo. 

«J’aime être celui qui fait taire la foule sur la route mais à la maison, c’est plaisant que tout le monde vous encourage. Ça me donne un supplément d’énergie.»

Déjà le skieur le plus titré de l’histoire des bosses, Kingsbury continue de dominer cette saison avec sept podiums en sept épreuves: quatre médailles d’or et trois de bronze. 

Les 22 et 23 décembre, il a obtenu le bronze en bosses et l’or aux bosses en parallèle en Coupe du monde à Bakuriani, en Géorgie.

À 31 ans, Kingsbury a dû modifier sa façon de se préparer tout en restant efficace.

«J’ai appris grâce à la pandémie qu’il n’y a rien de mal à se reposer, a mentionné Kingsbury, qui a rendu ses entraînements plus efficaces. Ça me motive, ça fait que je ne suis jamais vraiment sur le pilote automatique. 

«Je suis en très bonne forme parce que je savais que le calendrier incluait l’un des mois de décembre les plus exigeants de ma carrière.»

Ajuster ses routines a été essentiel pour Kingsbury, qui se prépare pour au moins une autre Olympiade. Il était à Sotchi en 2014, à Pyeongchang en 2018 et à Pékin en 2022, remportant respectivement l’argent, l’or et l’argent en bosses.

«Quand j’ai commencé ce cycle (olympique), je planifiais une année à la fois, mais je savais au fond de moi que je pouvais encore gagner, que je m’améliorais encore », a dit Kingsbury, qui a noté que les bosses en parallèle ont été ajoutées au programme des JO de Milan-Cortina, en 2026.

«Je sens que la compétition devient plus forte, mais je sens aussi que j’ai encore beaucoup de ski en moi, donc je me vois là-bas. Nous sommes pratiquement à mi-chemin du cycle, alors je peux presque voir la ligne d’arrivée.»

Kingsbury reconnaît que participer à quatre Jeux olympiques est rare, et que sa longévité reflète aussi comment lui et son équipe ont travaillé dur au cours de la dernière décennie.

«(Mon entraîneur) est là à la porte de départ avec moi, il parle de toute la stratégie et nous faisons des heures de vidéo. Mon entraîneur de gym s’assure que je suis à point lors de mes décollages et atterrissages, a dit Kingsbury.

«Il essaie de voir comment progresser et de trouver de nouvelles façons d’augmenter le degré de difficulté. J’ai mon préparateur mental et aussi mon entraîneur que je vois cinq fois par semaine à Montréal, quand je suis à la maison, ou surtout pendant l’été. 

«Mon agent, je lui parle au téléphone presque tous les jours. Ensuite, les commanditaires – je fais une séance avec UnderArmour aujourd’hui. Je suis avec eux depuis plus de sept ans. Je suis très chanceux d’avoir des partenaires qui sont avec moi depuis longtemps et qui croient en moi.»